Hôpital civil de Strasbourg dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hôpital

Hôpital civil de Strasbourg

  • Place de l'Hôpital
  • 67000 Strasbourg
Hôpital civil de Strasbourg
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Crédit photo : Ji-Elle - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public communal

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle, 1er quart XVIIIe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le bâtiment principal et l'ancienne salle d'anatomie : inscription par arrêté du 13 juin 1929 - La tour et la porte de l'Hôpital (vestiges de l'enceinte du Moyen Age) : inscription par arrêté du 13 juin 1929 - Les façades et toitures du pavillon animalier (cad. 10 53) : inscription par arrêté du 20 mars 1989 - L'ancienne Pharmacie (ancienne boulangerie, ancienne pharmacie, bâtiment des administrateurs abritant la salle du conseil), en totalité (cad. 10 152, cf plan annexé à l'arrêté) : inscription par arrêté du 15 juin 2011 - La Maison des Soeurs en totalité (cad. 11 17, cf plan annexé à l'arrêté) : inscription par arrêté du 15 juin 2011 Les passages et éléments structurants du mur d'enceinte de l'Hôpital civil en place, nommés ainsi et localisés sur le plan annexé à l'arrêté : 1/ pavillon de gardien (quai Louis-Pasteur) ; 2/ Ha-ha : deux piédroits en grès portant le blason de l'hôpital civil encadrant une grille, deux baies et leur grille (quai Louis-Pasteur) ; 3/ deux jambes de raidissement en grès portant le blason de l'hôpital civil (quai Louis-Pasteur) ; 4/ porte sud (quai Louis-Pasteur) : deux loges de gardien et grille ; 5/ porte Kirschleger : loge de portier et portail de gauche (vantaux portant le blason de l'hôpital civil et piédroits en grès) ; ainsi que le segment du mur d'enceinte percé de meurtrières avec appui en grès et chaperonné de dalles de grès entre le pavillon de gardien (1) et la porte sud (4), quai Louis-Pasteur (cad. 41 05 ; 10 154 ; 41 94) : inscription par arrêté du 13 janvier 2012

Origine et histoire de l'hôpital civil

L'ancien Hôpital civil, aujourd'hui Hôpital universitaire de Strasbourg, constitue le site principal et historique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg. La tour et la porte médiévales, vestiges de l'enceinte, datent des XIIIe, XIVe et XVIe siècles. Le bâtiment principal a été reconstruit entre 1717 et 1725 par l'architecte F.-R. Mollinger, et la salle d'anatomie a été aménagée en 1740 dans l'ancienne chapelle Saint-Ehrard, qui avait échappé à l'incendie de 1716. Le pavillon animalier, élevé en 1921 par Patrice Bonnet, est un ouvrage en béton armé de style pittoresque, orné de sculptures animalières. La première mention écrite de l'hôpital remonte à 1143 et situe sa fondation en 1119 ; une légende fait remonter sa création à 657 par le duc Etichon-Adalric, mais il s'agissait à l'origine d'une institution religieuse assurant surtout des soins spirituels. Jusqu'à l'inauguration du Nouvel Hôpital civil (NHC) en 2008, l'hôpital avait un dispositif pavillonnaire de 45 bâtiments répartis sur 23 hectares au sud de la ville ; depuis 2008 l'ensemble dispose d'une capacité de 968 lits et 197 places, tandis que le NHC, bâtiment monobloc conçu par Claude Vasconi, comprend 715 lits et places sur 90 000 m² répartis sur huit niveaux et regroupe une grande partie des services. À la suite des épidémies et des famines du début du XIVe siècle, l'hôpital fut déplacé hors des murs près de la « porte de l'Hôpital » puis, après sa destruction vers 1392–1393, les malades furent accueillis provisoirement au Stalhof et au Herrenstall jusqu'à l'installation définitive sur le terrain actuel en 1398. Dès la fin du XIVe siècle, la cave des Hospices contribue à l'autosuffisance alimentaire de l'institution, tandis qu'une chapelle dédiée est achevée en 1428 ; plus tard, des règles d'admission et des services comme la boulangerie et une ambulance hippomobile sont mis en place. Le grand incendie du 4 novembre 1716 détruisit l'édifice principal mais permit de sauver l'économat, la chancellerie, la boulangerie, les écuries et la cave ; les travaux de reconstruction débutèrent en 1718. Au XVIIIe siècle, l'hôpital s'affirme comme lieu d'enseignement pratique : le Conseil des Treize institue des leçons cliniques et des lits sont accordés aux étudiants, tandis que la ville crée la première école de sages-femmes. Au XIXe siècle des extensions sont réalisées vers le quai Saint-Nicolas. Après 1870, la volonté allemande de développer l'enseignement et la recherche se traduit par la construction de nombreux instituts et cliniques universitaires couvrant l'anatomie, la physiologie, la pharmacologie, l'hygiène et la bactériologie, ainsi que par la création progressive de cliniques chirurgicales, psychiatriques, gynécologiques, ophtalmologiques, médicales, dentaires, infantiles, neurologiques et de maternité entre 1881 et 1914. Une convention de 1872 précise les conditions matérielles et de maintenance entre l'université et l'hôpital. Après le retour à la France en 1919, l'université et l'hôpital naviguent entre coopération et tensions financières : des conventions sont négociées dans les années 1920, des instituts et cliniques nouveaux sont ouverts à la fin des années 1920 et au début des années 1930, puis des contrôles de la Cour des comptes interviennent dans les années 1930. Les conventions de 1935 réaffectent le contrôle des cliniques à l'hôpital tout en laissant les laboratoires à la faculté, situation qui maintient des difficultés financières et organisationnelles. La déclaration de guerre de 1939 entraîne l'évacuation des structures universitaires vers Clermont-Ferrand et le déplacement des hospices vers Clairvivre entre septembre 1939 et septembre 1940. Sous l'occupation de 1940, les Hospices civils sont rapatriés entre le 1er septembre et le 21 octobre 1940 par trains spéciaux ; pendant la guerre l'occupant réorganise et équipe les instituts, collecte du matériel scientifique et, face à l'avancée alliée, procède à des évacuations d'instituts en 1944. Les troupes alliées prennent le contrôle de l'hôpital le 23 novembre 1944. Dans l'après-guerre la faculté de médecine quitte progressivement les locaux hospitaliers dans les années 1960 pour des constructions voisines, et la question des laboratoires conventionnés est réévaluée à la fin du XXe siècle, entraînant leur transfert à l'hôpital au début des années 2000. La construction du NHC entre 2000 et 2008 a centralisé de nombreux services, puis, depuis 2008, le site a été progressivement restructuré : certains bâtiments historiques ont été conservés, d'autres, majoritairement du XXe siècle, ont été démolis pour accueillir des projets universitaires et hospitaliers, tandis que plusieurs pavillons ont été réhabilités pour des usages d'enseignement, de soins ou d'expérimentation sociale. Le pavillon Leriche a ainsi été réhabilité et rattaché à la faculté dentaire, le pavillon d'isolement de la chirurgie B a été rénové et mis à disposition d'une association en 2016, et des programmes comme le technoparc Nextmed visent à rénover et à construire des espaces pour la recherche et le développement en technologies médicales. Sur le site subsistent des pavillons toujours en service pour des soins ambulatoires, des consultations et de l'hospitalisation (notamment les cliniques médicale et chirurgicale B, la clinique psychiatrique, l'ancienne clinique ophtalmologique et la clinique dermatologique), tandis que d'autres bâtiments sont partiellement ou totalement désaffectés. Plusieurs éléments du patrimoine sont inscrits aux Monuments historiques, notamment la tour-porte médiévale, la salle d'anatomie et le pavillon animalier, et l'enceinte conserve des statues et éléments illustrant l'histoire médicale, comme l'ancienne pharmacie de 1537 et des statues de Charles Schützenberger et d'Eugène Boeckel réalisées par Philippe Grass et Alfred Marzolff. Le site correspond au campus Médecine de l'université de Strasbourg, qui regroupe la faculté de médecine, la faculté de chirurgie dentaire et de nombreux centres de recherche, parmi lesquels l'IRCAD. L'hôpital est desservi par le tramway (ligne A depuis 1994 et ligne D depuis 1998, station Porte de l'Hôpital) et par la ligne de bus C1 (arrêt Hôpital Civil).

Liens externes