Hôpital Esquirol (ancien asile de Charenton) à Saint-Maurice dans le Val-de-Marne

Hôpital Esquirol (ancien asile de Charenton)

  • 94410 Saint-Maurice
Hôpital Esquirol ancien asile de Charenton
Hôpital Esquirol ancien asile de Charenton
Hôpital Esquirol ancien asile de Charenton
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Crédit photo : Parisette (d ·contributions) - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public départemental

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de l'ensemble des bâtiments, y compris les portiques et les galeries extérieures ; chapelle ; escaliers extérieurs, ainsi que les soubassements des terrasses ; enclos primitif (cad. B 93, 94) : classement par arrêté du 9 avril 1998

Origine et histoire

L'hôpital Esquirol, ancien asile de Charenton, occupe le site d'une maison de santé fondée par donation le 13 septembre 1641 par Sébastien Leblanc. Il est situé à Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne. Dès 1660, des documents attestent de sa vocation à accueillir des malades mentaux. En 1644, un hospice des hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu est créé sur le site grâce à une donation visant à accueillir sept religieux et douze lits; la même année est construite une chapelle dédiée à Notre-Dame-de-la-Paix. L'édification de la Maison royale de Charenton en 1732 permet également d'y recevoir des pensionnaires envoyés par lettre de cachet; pendant l'Ancien Régime, les patients proviennent en général de milieux aisés, le prix de la pension étant élevé. À la fin du XVIIe siècle, un quartier réservé aux aliénés est ajouté et le domaine devient national en 1795. Après la suppression des ordres religieux, l'établissement est fermé puis rouvert en 1797 et placé sous la tutelle du ministère de l'Intérieur. Entre 1803 et 1810, de nouveaux bâtiments sont édifiés le long de l'actuelle rue du maréchal Leclerc. En 1804, François Simonnet de Coulmiers prend la direction de la Maison nationale de Charenton; sans formation médicale, il exerce une autorité étendue et impose la « méthode forte » (bains d'eau glacée, camisoles, cages), tout en développant aussi des activités de distraction thérapeutique comme la musique, la danse ou le théâtre. Entre 1823 et 1828, l'architecte Leroux construit un quartier des femmes avec bains, démoli vers 1876. Jean-Étienne Esquirol, médecin en chef à partir de 1826, formule des théories sur le traitement des aliénés qui influencent la reconstruction de l'établissement. À partir de 1838, l'architecte Émile-Jacques Gilbert entreprend la reconstruction de l'asile selon ces principes, édifiant notamment le bâtiment d'administration, la chapelle et le quartier des hommes, et démolissant l'ancien quartier des hommes à l'ouest de l'entrée. De 1865 à 1886, Gilbert puis Arthur-Nicolas Diet poursuivent les extensions et les aménagements — divisions successives, grille et porte d'entrée, bâtiments communs, logements du personnel, ailes et galeries — Diet achevant l'hôpital et construisant le pavillon des morts en 1886. Le plan et l'organisation architecturale illustrent la conception asilaire d'Esquirol, avec un bâtiment central pour les services généraux et des masses isolées pour loger les malades, entourées de galeries. L'église conserve un décor intérieur de qualité. À partir de 1920, l'hôpital accueille une maison maternelle. Il prend le nom d'hôpital Esquirol en 1973 et est classé au titre des monuments historiques le 9 avril 1998. L'établissement cesse d'exister comme entité indépendante le 1er janvier 2011, lorsqu'il fusionne avec l'hôpital national de Saint-Maurice pour former les hôpitaux de Saint-Maurice.

Liens externes