Origine et histoire
L'hôpital général du Puy-en-Velay, situé dans la ville du Puy-en-Velay (Haute-Loire), résulte d'un mouvement de création d'établissements hospitaliers lié à la Contre-Réforme, visant à la fois le secours et le contrôle des pauvres. En 1677, le bureau d'administration de l'Hôtel-Dieu décide la création de l'hôpital général. Entre 1684 et 1687, des terrains et des bâtiments voisins sont acquis ; certains sont démolis, d'autres construits, formant un quadrilatère fermé qui s'avère rapidement inadapté. En 1731, un poulailler situé sur le chemin reliant la terrasse aux jardins est aménagé en prison de six cachots. En 1749, le bureau programme la construction d'un grand bâtiment pour loger les vieilles femmes pauvres, destiné ultérieurement à compléter la forme du quadrilatère ; le chantier est confié à l'architecte J. Baptiste Hack, dit Vessan, et au maître-maçon Jean Vernet. Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, le culte se tient dans une maison à l'emplacement de l'église actuelle ; l'effondrement d'un plancher entraîne la construction d'une église en 1753. La maison qui accueillait aussi la boulangerie et le logement des Filles du Bon Pasteur est démolie et remplacée par un bâtiment prolongeant la chapelle. Une loge pour les aliénés est édifiée près de la prison en 1756, puis un grenier est réalisé en 1768 en conservant les façades des maisons achetées. En 1783, il est décidé de démolir pour reconstruire sur le même emplacement, et en 1784 l'architecte Portal élève un bâtiment consacré aux fabriques et manufactures pour l'activité artisanale de l'hôpital. En 1911, la boulangerie est abattue pour permettre l'édification d'un pavillon de bureaux et de la conciergerie, qui constitue l'entrée actuelle de l'hôpital. À l'intérieur, le dortoir des hommes occupe tout le premier étage de l'aile nord ; il se présente comme une vaste salle formée de six travées voûtées d'arêtes. Au rez-de-chaussée, la salle d'archives, dite salle Régence, est ornée de boiseries du XVIIIe siècle ; le placard central est couronné d'un fronton cintré avec une sculpture rocaille, et la paroi opposée porte une cheminée en bois à jambages cintrés surmontée d'un trumeau en stuc. Le corps de logis principal avec ses avant-corps latéraux, le dortoir des hommes, la salle Régence et ses boiseries, la cour intérieure avec ses deux puits, les terrasses et leurs murs de soutènement ainsi que la chapelle sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 4 mars 1991.
