Hôpital à Tarbes dans les Hautes-Pyrénées

Hôpital

  • 65000 Tarbes
Hôpital
Hôpital
Hôpital
Hôpital
Crédit photo : Sotos - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle ; façades et toitures sur cour des bâtiments de part et d'autre de la chapelle et des deux ailes en retour (cad. BH 12) : inscription par arrêté du 21 mars 1979

Origine et histoire

La fondation d’un « hôpital de la Clôture » à Tarbes est décidée en 1663; le 18 décembre 1693, son implantation est validée à la place d’une maison noble, sur le site de la Sède au bord du canal de l'Ayguerote. Des lettres patentes d’août 1703 encadrent la création de l’hospice et les travaux de construction s’étendent jusqu’en 1738. Le pavillon primitif est alors débarrassé d’annexes et sa façade est allongée en une ligne droite flanquée, à l’est et à l’ouest, de deux ailes parallèles, formant un ensemble groupé autour d’une chapelle. La chapelle, construite au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle, est aujourd’hui le seul vestige conservé de l’hôpital d’Ancien Régime. Elle est accessible par un escalier menant au premier étage et présente, au fond du chœur, un retable en bois doré ou ciré représentant le cycle de l’enfance de Jésus. Le chœur est séparé de la nef par une table de communion en fer forgé; de part et d’autre s’ouvrent des chapelles voûtées en plein cintre, disposition qui se répète à l’étage avec des baies largement ouvertes sur des tribunes. La configuration intérieure permettait aux différentes catégories de personnes fréquentant l’établissement d’assister aux offices. L’ensemble constitue un bel exemple de l’architecture hospitalière du XVIIIe siècle. L’hospice coexiste un temps avec d’autres établissements communaux (Saint-Jacques et Saint-Blaise), qui seront fermés dans le dernier quart du XVIIIe siècle, et accueille mendiants, errants, orphelins ainsi que des militaires malades. La gestion est confiée aux Filles de la Charité pendant la Révolution et durant la première moitié du XIXe siècle; à cette époque dix religieuses, secondées par neuf employés, administrent l’hôpital, alors le plus important du département. Après 1850, une amélioration des finances permet des acquisitions foncières et de bâtiments, puis des restructurations significatives, notamment dans les années 1990. Les façades et les toitures de la chapelle sont protégées au titre des Monuments historiques depuis 1979, l’inscription partielle datant du 21 mars 1979, et ont fait l’objet de restaurations dans les années 1990. L’établissement évolue au fil du temps : l’hôpital Saint-Joseph devient l’hôpital de l’Ayguerote, puis le Centre hospitalier de Tarbes en 1956; il s’agrandit jusqu’en 1970 avant la construction d’un nouvel hôpital périurbain inauguré le 26 novembre 1979 (Centre hospitalier de La Gespe). En 1987 le regroupement de plusieurs sites forme le Centre Hospitalier Intercommunal de Tarbes-Vic en Bigorre, qui prend en 2003 le nom de Centre Hospitalier de Bigorre, situé dans le quartier du centre-ville (Ayguerote) à Tarbes, dans le canton de Tarbes 3, département des Hautes-Pyrénées, région Occitanie.

Liens externes