Origine et histoire de l'hôpital Marguerite de Flandres
Fondé en 1246 à Seclin par Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre, l'hôpital Marguerite de Flandres, ancien hôpital Notre-Dame, accueillait pèlerins et pauvres ; il a été classé monument historique en juin 1932. La fondation résulta de la donation d'un manse seigneurial accompagnée des terres et prés adjacents. Dans les années qui suivirent, une communauté de sœurs augustines s'y installa. L'établissement, centré sur une ferme, était de dimension modeste malgré un domaine comprenant 300 hectares de terres et de bois. Après plus de sept siècles de présence, les dernières sœurs quittèrent l'hôpital en avril 2013.
Les bâtiments conservés, édifiés entre le XIVe et le début du XXe siècle, forment une unité architecturale remarquable de style Renaissance hispano-flamande. L'aile nord réunit les éléments les plus anciens : le chœur reconstruit entre 1340 et 1360, la chapelle construite en 1533, la salle des malades du XVe siècle, reconstruite et agrandie au XVIIe siècle, et la sacristie ajoutée au XVIIIe siècle. On accède à ces espaces par une cour carrée aménagée au XVIIe siècle dont les côtés furent successivement réalisés en 1635 (nord), 1667 (est), 1694 (ouest) et 1701 (sud). Les ailes est et ouest regroupent des bâtiments élevés du XVIe au XVIIe siècle, antérieurs à l'aménagement de la cour, tandis que l'aile sud a été construite entre 1701 et le début du XXe siècle. La façade témoigne de cette évolution : l'aile droite date de 1635, le pavillon central, dit Pavillon de l'horloge, a été édifié en 1856, et l'aile gauche a été construite entre 1855 et 1860, son extrémité datant de 1910.
L'entrée est précédée d'une drève bordée de tilleuls longue de 375 mètres, dessinée par l'architecte Achille Dewarlez en 1850, qui mène à un jardin à la française. Le jardin est accessible par une grille encadrée de deux pavillons conçus par Charles Marteau en 1858 ; son centre est occupé par une statue de Marguerite de Flandre sculptée par Gustave Crauk en 1880. À droite du jardin, la ferme conserve une bergerie et des ateliers du XVIIe siècle réunis par un porche surmonté d'un pigeonnier du XVIIIe siècle.