Origine et histoire
L'hôpital militaire Villemanzy, situé dans le 1er arrondissement de Lyon, est un ancien établissement hospitalier des armées ouvert en 1859 et fermé en 1945. La fontaine adossée au mur de l'hôpital, sur la montée Saint-Sébastien, est inscrite aux monuments historiques depuis le 9 octobre 1954. En juillet 1859, alors que commence la Campagne d'Italie, l'armée ouvre sur les hauteurs des pentes de la Croix-Rousse une annexe de l'hôpital d'instruction des armées Desgenettes en réaménageant la caserne des Colinettes, installée depuis 1792 dans l'ancien couvent des sœurs de Sainte-Élisabeth. Reconnu apte au traitement des maladies infectieuses en 1865, l'établissement pouvait alors accueillir 386 sous‑officiers et soldats ainsi que 38 infirmiers. La guerre de 1870 contribue à pérenniser son activité. En 1886, il prend le nom de Villemanzy en hommage à Jacques Pierre Orillard de Villemanzy, ancien intendant général et général de division. À partir de 1919, l'hôpital devient annexe de l'École du service de santé des armées de Lyon et n'est employé qu'occasionnellement selon les besoins, puis il est remis durablement en service le 24 août 1939 pour la Seconde Guerre mondiale et ferme définitivement à la fin de 1945. Dans les années 1960, il accueille les élèves officiers de réserve d'administration du Service de santé, puis, à partir de la rentrée universitaire 1969, sert d'hébergement aux étudiants de quatrième et cinquième année de l'École du service de santé des armées. Après l'ouverture de la nouvelle école de Bron en juillet 1981, la ville de Lyon aménage les locaux en logements pour universitaires étrangers et le site est renommé « Cercle Villemanzy » ; la terrasse dominant le Rhône est transformée en jardin public et la résidence du médecin-chef accueille un restaurant. L'ensemble sera ensuite cédé au groupe Belambra, qui le transforme en résidence hôtelière trois étoiles telle qu'elle fonctionne actuellement.
L'enceinte de l'ancien hôpital forme un îlot en terrasse délimité à l'ouest par la montée Saint-Sébastien, au sud par la rue des Fantasques, à l'est par la rue Adamoli et au nord par la rue Magneval. Le site comprend un corps de logis principal, perpendiculaire à la montée Saint-Sébastien et orienté sud-ouest/nord-est, une aile en retour parallèle à la rue Adamoli et une aile supplémentaire occupant l'angle nord entre la rue Magneval et la rue Adamoli. Une chapelle est accolée au bâtiment principal, à laquelle était autrefois adossé un bâtiment aujourd'hui disparu. Un bâtiment moderne, édifié dans les années 1980-1990, s'aligne sur l'aile donnant sur la rue Magneval. Dans la cour nord, deux bâtiments annexes surplombent les escaliers de la rue Adamoli. Sur la terrasse formant jardin, deux constructions longeaient la rue Saint-Sébastien : l'une a été démolie pour ouvrir le jardin sur la rue, l'autre, située à l'angle des rues Saint-Sébastien et des Fantasques, est l'ancienne villa du médecin-chef et abrite aujourd'hui un restaurant.