Hospice Ferrari de Clamart

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Propriété privée

Frise chronologique

XIXe siècle

Époque contemporaine

1900

2000

1878

Création de la fondation

1877-1888

Construction de l'hospice

1965

Fin de la direction des Sœurs

2009

Nouvelle direction

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et toitures (cad. AL 93) : inscription par arrêté du 20 janvier 1983 - L'ancienne buanderie et le château d'eau en totalité, ainsi que les intérieurs de la chapelle et de la crypte de l'hospice (cad. AL 93) : inscription par arrêté du 17 juin 2003 ; Le château d'eau de l'hospice Ferrari en totalité, tel que figuré en rouge sur le plan annexé à l'arrêté, situé 1 place Ferrari (cad. AL 218) : classement par arrêté du 9 décembre 2019

Personnages clés


Léon Ginain	Architecte ayant construit l'Hospice Ferrari.
Maria Brignole Sale de Ferrari	Duchesse de Galliera, fondatrice de l'hospice.
Prosper Bobin	Architecte de la buanderie et du château d'eau.
Joseph Monier	Inventeur du procédé de ciment armé utilisé pour le château d'eau.

Origine et histoire de l'hospice Ferrari

L'Hospice Ferrari a été construit de 1877 à 1888 par l'architecte Léon Ginain pour la duchesse de Galliera, Maria Brignole Sale de Ferrari. La fondation créée en 1878 par la duchesse comprenait l'Orphelinat de Fleury à Meudon et l'Hospice Ferrari à Clamart, siège de la fondation. Le site, situé à Clamart (Hauts-de-Seine), fonctionne aujourd'hui comme EHPAD sous le nom de maison de retraite Ferrari. Le bâtiment principal s'étend sur 11 000 m² et s'inscrit dans un parc de deux hectares ; il peut accueillir plus de 150 personnes. Il est composé de trois grandes ailes en fer à cheval qui entourent le parc, tandis que trois autres bâtiments encadrent une cour carrée autour du corps de logis principal. La chapelle, placée au centre du corps de logis, présente une nef unique divisée en trois travées et se termine par une abside semi-circulaire. Six hautes fenêtres cintrées éclairent l'intérieur, dont le décor s'inspire de l'art byzantin de l'époque justinienne. Un clocher élancé prolonge la chapelle et un passage depuis celui-ci conduit au jardin. La buanderie et le château d'eau, édifiés comme bâtiments indépendants par l'architecte Prosper Bobin, complètent l'ensemble. La buanderie, à façades de brique polychrome avec poutraison et charpente métallique, est un exemple d'architecture rationaliste de la fin du XIXe siècle et accueille aujourd'hui une médiathèque. Le château d'eau a été réalisé entièrement en ciment armé par Joseph Monier, inventeur d'un procédé appliqué aux cuves et réservoirs depuis les années 1860. La direction de l'hospice a été confiée aux Sœurs de la Sagesse, dont la maison mère se trouve à Saint-Laurent-de-Sèvres (Vendée), de 1878 à 1965. Depuis 2009, l'institution est placée sous la direction de la branche française de l'Ordre souverain de Malte. Le bâtiment est inscrit dans la base Mérimée en tant que monument historique avec des mentions en 1983, 2003 et 2019.