Origine et histoire de l'hospice Sainte-Anne
L'hospice Sainte-Anne est un édifice de Dijon (Côte-d'Or, Bourgogne-Franche-Comté). Il a été fondé en 1633 par Pierre Odebert, conseiller au Parlement de Dijon, et son épouse Odette Maillard, au sein de l'enceinte de l'Hôpital Notre-Dame. Initialement destiné aux orphelins des deux sexes âgés de 10 à 16 ans, il accueillera en pratique uniquement des filles. En 1693 l'hospice s'installe rue Saint-Philibert et est dirigé par des religieuses chargées d'enseigner la lecture, l'écriture, les travaux ménagers, la couture et la tapisserie, l'instruction religieuse étant assurée par un prêtre. À la veille de la Révolution, il accueille environ deux cents orphelines. À partir de 1790, son administration dépend de la ville de Dijon. En 1803 la ville acquiert l'ancien monastère des Bernardines, où l'hospice s'établit ; les campagnes de construction du monastère datent de 1699 et 1708. L'oratoire et le cloître des Bernardines sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 26 mai 1926, et la chapelle Sainte-Anne ainsi que ses dépendances — chapelles, annexes, sacristie et clocher — sont classées par arrêté du 17 août 1945. L'hospice ferme ses portes en 1974.