Origine et histoire
Les Hospices d'Angers, appelés aussi hôpital Sainte‑Marie, furent décidés en 1848 pour regrouper les différents sites hospitaliers de la ville et réalisés par l'architecte Édouard Moll ; la première pierre de l'actuel établissement fut posée en 1849. La chapelle Sainte‑Marie est ornée d'une vaste composition peinte par Jules Lenepveu, Eugène Appert et Jules Dauban, représentative de l'évolution de la peinture religieuse dans la seconde moitié du XIXe siècle. La chapelle et ses peintures murales (1857‑1868, huiles sur enduit, cire, fresques et toiles marouflées) ont été classées monument historique en 1930. Parmi les œuvres figurent la Bénédiction de la chapelle, la Présentation au Temple, Le Viatique (Jules Dauban, 1876), La Vieillesse secourue à l'hôtel‑Dieu et L'Enfance secourue à l'hôtel‑Dieu (Eugène Appert, 1857), Les blessés de la guerre de 1870 soignés à l'hôpital d'Angers (Jules Lenepveu, 1878), La Pâmoison de la Vierge avec les deux premières stations du chemin de croix en dessous, ainsi que La Dormition de la Vierge et la porte orientale, accès original de la chapelle.
Le centre hospitalier universitaire (CHU) d'Angers résulte de la fusion, au XIXe siècle, de l'Hôtel‑Dieu (fondé au XIIe siècle dans l'ancien hôpital Saint‑Jean), de l'hôpital général (fondé en 1615 dans la Doutre) et d'un hôpital ouvert en 1745 près du parc des haras ; le centre hospitalier régional est devenu CHU en 1966. Le CHU emploie plus de 7 106 personnels hospitaliers, dont plus de 300 personnels médicaux et pharmaceutiques ; il dispose de 1 751 lits et places et enregistre chaque année près de 100 000 passages aux urgences, 510 000 consultations externes et 110 000 hospitalisations. Il est actuellement dirigé par Cécile Jaglin‑Grimonprez.
Pôle référent, le CHU a quatre missions : soins, enseignement, recherche et prévention, avec une vocation régionale et parfois interrégionale pour les prises en charge hautement spécialisées ; ses partenaires comprennent notamment le CHU de Nantes, le centre hospitalier du Mans et l'Institut de cancérologie de l'Ouest. L'établissement compte environ 60 services cliniques et biologiques couvrant l'ensemble des spécialités, dispose d'un plateau technique de pointe et accueille des équipes hospitalo‑universitaires. Le CHU participe à la formation par sa Faculté de santé, qui regroupe les départements de médecine et de pharmacie ainsi que l'école de sages‑femmes, et par divers instituts paramédicaux ; les services hospitaliers reçoivent environ 500 étudiants et 400 internes, et le CHU gère administrativement plus de 600 étudiants et internes. La faculté est dotée, en groupement d'intérêt scientifique avec l'université, d'un centre de simulation situé au centre Robert‑Debré.
L'école de sages‑femmes René Rouchy prépare au diplôme d'État de sage‑femme, et la formation paramédicale comprend notamment un centre d'enseignement de soins d'urgence, un institut de formation d'aides‑soignants, une école de puéricultrices, un institut de formation des cadres de santé, l'institut de formation en soins infirmiers Anne d'Olonne et un institut de formation des ambulanciers. Le projet médical s'articule sur des axes conformes au schéma régional d'organisation sanitaire : création d'un service de médecine interne et générale au sein des urgences, renforcement des partenariats (notamment avec le Centre régional de rééducation et réadaptation fonctionnelles), constitution de l'Institut Angevin du Cancer comme pôle de référence régional en cancérologie, développement du projet psychiatrique et participation au développement de la recherche biomédicale. Le CHU d'Angers est par ailleurs un pôle reconnu en neurochirurgie, notamment pédiatrique, et abrite un centre antipoison et de toxicovigilance interrégional couvrant les régions Pays de la Loire, Centre, Bretagne et Normandie. Enfin, le CHU a été le premier CHU de France accrédité en 2000, le premier certifié en 2005 et le premier certifié sans réserve sur ses comptes en 2015.
