Origine et histoire de l'Hôtel 22 Rue Joyeuse
L'aile nord semble être la première construite, englobant la tour d'escalier. L'aile en retour, dont l'extrémité donne sur la rue, est datée par deux cartouches : l'un, orné d'une couronne de roses, porte l'inscription "Tirer à la rose, 1566, se garder des épines", l'autre, un écu sous l'allège d'une lucarne encadré par deux sirènes, porte la même date mais sa légende est effacée. Une campagne de construction au XVIIe siècle comprend l'ensemble de l'aile sud, reconnaissable à son quadrillage de bandeaux appareillés, ainsi qu'un prolongement en rez-de-chaussée muni d'une toiture en mansarde. Au‑dessus de la porte du jardin, un écu porte les armes de la famille Danjou, qui compte des trésoriers de France et des secrétaires de Monsieur au XVIIe siècle. Sur la rue, le mur de clôture de la cour intérieure s'ouvre par un portail d'entrée à pilastres de style Renaissance. Le corps principal présente une tourelle d'escalier avec une vis en pierre. Le rez-de-chaussée côté cour comporte des salles voûtées. À l'extrême nord, un couloir muni d'un escalier de service dessert deux avant-corps, dont le plus large se prolonge jusqu'à la rue et comporte une galerie basse ouverte sur la cour par deux baies en plein cintre. À l'étage, une pièce a conservé un ensemble de boiseries d'époque Louis XV ainsi que des trumeaux peints à paysage. La façade sur cour s'ouvre par une porte Renaissance à pilastres et chapiteaux, surmontée d'armoiries et de devises. La façade du corps de logis du XVIIe siècle présente un décor sculpté de bandeaux saillants en quadrillage.