Hôtel Bourrienne à Paris à Paris 10ème dans Paris 10ème

Patrimoine classé Hotel particulier classé

Hôtel Bourrienne à Paris

  • 58 Rue d'Hauteville
  • 75010 Paris 10e Arrondissement
Hôtel Bourrienne à Paris
Hôtel Bourrienne à Paris
Hôtel Bourrienne à Paris
Hôtel Bourrienne à Paris
Hôtel Bourrienne à Paris
Crédit photo : Rilba - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1787
Début de la construction
1793
Fin de la construction
1798
Vente à Louis Prévost
1886
Acquisition par Charles Tulen de Berny
20 juin 1927
Classement historique
2015
Restauration récente
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'hôtel : classement par arrêté du 20 juin 1927

Personnages clés

Justine Segard Dame de Dampierre, initiatrice de la construction de l'hôtel.
Charles Tulen de Berny Acquérant de l'hôtel en 1886, directeur d'une fonderie de caractères d'imprimerie
Fortunée Hamelin Propriétaire de l'hôtel, connue pour son salon renommé sous le Directoire et le Consulat.
Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne Secrétaire particulier et ami de Bonaparte, donne son nom à l'hôtel.
François-Joseph Bélanger Architecte ayant probablement décoré l'hôtel pour Fortunée Hamelin.
Étienne-Chérubin Leconte Architecte ayant transformé l'hôtel pour Bourrienne.
Henri Duponchel Intervient sur un décor néo-pompéien en 1826.
Charles Beigbeder Entrepreneur ayant racheté et restauré l'hôtel en 2015.

Origine et histoire de l'Hôtel Particulier

L'hôtel Bourrienne, appelé aussi hôtel de Bourrienne ou petit hôtel Bourrienne, est un hôtel particulier du XVIIIe siècle situé au 58 rue d'Hauteville dans le 10e arrondissement de Paris. Propriété privée, il est classé au titre des monuments historiques depuis le 20 juin 1927. Justine Segard, dame de Dampierre, entreprend sa construction en 1787, qui s'achève en 1793 alors que le faubourg Poissonnière s'urbanise. Inachevé, l'hôtel passe entre plusieurs mains et, en 1792, appartient aux époux Lormier-Lagrave ; leur fille Fortunée épouse bientôt Antoine Hamelin et reçoit l'hôtel en donation. Fortunée Hamelin le fait probablement décorer par François-Joseph Bélanger et y tient, sous le Directoire et le Consulat, un salon renommé, celui de la « Merveilleuse Madame Hamelin ». Née à Saint-Domingue et amie de Joséphine de Beauharnais, elle y reçoit notamment Joséphine, Napoléon Bonaparte et Madame Tallien. En 1798 l'hôtel est vendu à Louis Prévost, puis acquis par Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne, secrétaire particulier et ami de Bonaparte, qui lui donne son nom et le fait transformer par l'architecte Étienne-Chérubin Leconte. Sous la Restauration et jusqu'en 1824, les salons restent parmi les plus brillants de Paris, animés par l'épouse de Bourrienne, mais la révolution de 1830 porte atteinte à sa fortune. L'hôtel est vendu à plusieurs reprises ; en 1826, Henri Duponchel intervient sur un décor néo‑pompéien. En 1886 Lucien Charles Alexandre de Berny vend l'hôtel à Charles Tuleu, propriétaire d'une fonderie de caractères d'imprimerie qui installe ses ateliers dans le jardin ; l'édifice demeure dans la famille jusqu'en 2015. En juillet 2015 l'entrepreneur Charles Beigbeder rachète l'hôtel et le fait entièrement restaurer pour y installer le siège de ses activités. L'hôtel est en retrait de la rue, au fond d'une cour accessible par un portail percé dans les immeubles de la rue d'Hauteville, et il est bordé à l'arrière d'un petit jardin. Son décor et son mobilier de style Directoire sont remarquablement conservés. Il accueille des réceptions et se visite sur rendez‑vous ; néanmoins l'hôtel demeure un lieu privé, non accessible au public. Depuis 2017 l'édifice abrite aussi la maison de chemises Bourrienne Paris X, qui s'inspire explicitement de son histoire et de ses décors Directoire et dispose d'un magasin ouvert au public au 58 rue d'Hauteville.

Liens externes