Hôtel Cassini ou Pecci-Blunt à Paris 7ème dans Paris 7ème

Patrimoine classé Hotel particulier classé

Hôtel Cassini ou Pecci-Blunt

  • 32 Rue de Babylone
  • 75007 Paris 7e Arrondissement
Hôtel Cassini ou Pecci-Blunt
Hôtel Cassini ou Pecci-Blunt
Hôtel Cassini ou Pecci-Blunt
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Hôtel Cassini ou Pecci-Blunt
Hôtel Cassini ou Pecci-Blunt
Hôtel Cassini ou Pecci-Blunt
Crédit photo : Celette - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1768
Construction initiale
1861-1863
Reconstruction et transformation
1920
Restauration et redessinement
1974
Acquisition par l'État
17 juin 1993
Inscription aux monuments historiques
10 juillet 1995
Classement des salons
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures sur rue, sur cour et sur jardin (à l'exclusion du bâtiment de 1963 en fond de jardin) ; sol de la parcelle ; pièces 23, 16 et 15 de part et d'autre du grand salon ovale (cad. 07 : 01 AJ 12) : inscription par arrêté du 17 juin 1993. Grand salon ovale donnant sur le jardin ; ancienne salle à manger dite salle des marbres, au rez-de-chaussée (cad. 07 : 01 AJ 12) : classement par arrêté du 10 juillet 1995

Personnages clés

Louis-Pierre Lemonnier Entrepreneur responsable de la construction
Dominique-Joseph de Cassini Marquis pour qui l'hôtel a été construit.
Claude Billard de Bélisard Architecte ayant construit l'hôtel en 1768.
Jean Jacques Nicolas Arveuf-Fransquin Architecte ayant transformé l'hôtel en style Louis XVI.
Cecil Blumenthal dit Blunt Propriétaire ayant acquis l'hôtel en 1919.
Anna Laetitia Pecci Épouse de Cecil Blunt, ayant participé à la restauration de l'hôtel.
Jacques Gréber Paysagiste ayant redessiné les jardins dans les années 1920.
Jean-Michel Frank Décorateur ayant meublé l'intérieur de l'hôtel.

Origine et histoire de l'Hôtel Particulier

L'hôtel Cassini, dit aussi hôtel Pecci‑Blunt, est un hôtel particulier situé 32, rue de Babylone dans le 7e arrondissement de Paris, à quelques centaines de mètres de l'hôtel de Matignon. Propriété de l'État depuis 1974, il abrite plusieurs services du Premier ministre.

Il a été construit en 1768 par l'architecte Claude Billard de Bélisard et l'entrepreneur Louis‑Pierre Lemonnier pour le marquis Dominique‑Joseph de Cassini, petit‑fils de Jean‑Dominique Cassini. L'élévation comprenait un rez‑de‑chaussée surmonté d'un attique et le projet original de Bélisard est conservé dans un album aujourd'hui au cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale de France. Après la mort du marquis, l'hôtel passa en 1794 à la famille d'Antoine de Landrieffe, qui l'avait financé, puis fut acquis en 1806 par le général François Auguste de Caffarelli du Falga. En 1825 il fut revendu au baron Jean de La Rochefoucauld; son fils le céda en 1838 au duc de Croÿ d'Havré, dont les héritières le vendirent en 1840 à la baronne de Montigny, puis Jules de Montigny le laissa partir en 1861. Il fut alors acquis par Jean Hector Bouruet‑Aubertot, qui le revendit dès 1863 à Suzanne Le Peletier de Morfontaine, comtesse de Talleyrand‑Périgord.

La comtesse fit littéralement reconstruire l'hôtel par l'architecte Jean Jacques Nicolas Arveuf‑Fransquin, qui le transforma en pastiche du style Louis XVI et créa la rotonde sur le jardin pour y remonter les boiseries de l'hôtel de Monville, exécutées selon les dessins d'Étienne‑Louis Boullée. L'hôtel passa ensuite à leur fille Marie Louise Marguerite de Talleyrand‑Périgord, puis en 1917 à leurs petits‑enfants, qui le vendirent en 1919. Cecil Blumenthal dit Blunt l'acquit pour son mariage avec Anna Laetitia Pecci; dans les années 1920 le couple fit restaurer l'hôtel et redessiner les jardins par Jacques Gréber, et le décor intérieur fut meublé notamment par Jean‑Michel Frank. La maison resta dans la famille Pecci‑Blunt jusqu'en 1948, date à laquelle elle devint une hôtellerie pour les pères missionnaires de passage à Paris. En 1974 le secrétariat général du Gouvernement acquit la propriété pour y installer la direction générale de l'Administration et de la Fonction publique; l'hôtel a ensuite accueilli divers services et responsables et abrite aujourd'hui des chargés de mission, le Commissariat général à l'investissement et la délégation interministérielle aux jeux olympiques et paralympiques.

Construit selon le modèle classique entre cour et jardin, l'hôtel s'ouvre sur la rue par une porte cochère flanquée d'une loge et forme un U avec deux ailes en retour et un corps de logis en fond de cour dont le perron a été supprimé par Arveuf‑Fransquin. Arveuf‑Fransquin ajouta aux fenêtres du premier étage des balustrades en pierre et des guirlandes de rinceaux de style Louis XVI; deux grandes portes‑fenêtres donnent accès à un vaste vestibule dallé de marbre noir et blanc. Le bureau du ministre est installé dans l'ancienne bibliothèque qui ouvre sur le jardin; le grand salon en rotonde attenant, nommé salle de la Chapelle, conserve des boiseries provenant de l'hôtel de Monville. La salle des Marbres, anciennement salle à manger et symétrique de la bibliothèque, présente des dessus de porte venus de Monville, un décor en marbre griotte et un parquet au point de Hongrie.

Le jardin de 5 000 m2 jouxte celui de l'hôtel de Matignon et reçoit une fontaine sculptée intitulée « la Ronde des enfants » due à Henri‑Léon Gréber. En fond de jardin se trouve le bâtiment construit en 1963 pour les Missions étrangères, qui abrite aujourd'hui des bureaux dont ceux de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement.

Les façades et toitures sur rue, sur cour et sur jardin (à l'exclusion du bâtiment de 1963), le sol de la parcelle et certaines pièces autour du grand salon sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 17 juin 1993, tandis que le grand salon ovale et la salle des Marbres sont classés par arrêté du 10 juillet 1995.

Liens externes