Hôtel d'Antoine à Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel d'Antoine à Aix-en-Provence

  • 18 Rue de l'Opéra
  • 13100 Aix-en-Provence
Hôtel dAntoine à Aix-en-Provence
Hôtel dAntoine à Aix-en-Provence
Hôtel dAntoine à Aix-en-Provence
Crédit photo : JM Campaner - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

milieu XVIIe siècle

Patrimoine classé

L'hôtel, à l'exclusion des parties classées : inscription par arrêté du 25 mars 1929 - Les façades et les toitures sur rue et sur cour, y compris le portail d'entrée sur rue, le plafond peint à médaillon circulaire du grand salon, et le plafond à poutres peintes d'une pièce au premier étage (cad. AH 12) : classement par arrêté du 1er décembre 1980 - L'appartement de l'aile ouest au premier étage donnant au sud et à l'ouest, en totalité, comprenant l'ensemble des pièces numérotées de 1 à 10 avec leur décor ainsi que les pièces entresolées sur trois niveaux n°s 11, 12 et 13 du plan Botton, et les escaliers qui les desservent (cad. AH 12, lot 60 (anciennement 14) ) : classement par arrêté du 24 août 2004

Origine et histoire de l'Hôtel d'Antoine

L'hôtel d'Antoine, dit aussi hôtel de Lestang-Parade, est un hôtel particulier situé 18, rue de l'Opéra à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Il a été construit vers 1650 par les architectes Pierre Pavillon et Jean-Claude Rambot pour Jean-Louis d'Antoine, conseiller à la cour des comptes de Provence. En janvier 1660, lors du séjour de Louis XIV à Aix, la comtesse de Soissons Olympe Mancini y résida. À partir de 1680 l'hôtel fut morcelé et vendu à plusieurs propriétaires. Au XVIIIe siècle il passa à la famille Piolenc, puis fut acquis en 1762 par Antoine Joseph de Lestang-Parade. Parmi les faits notoires, l'écrivaine Louise Révoil de Servannes, dite Louise Colet, y naquit le 15 septembre 1810. Au XIXe siècle l'aile Est abrita la direction de la poste et la girafe offerte par le pacha d'Égypte à Charles X en 1827 y fut logée lors de son trajet de Marseille à Paris. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1929 et classé en 1980 et 2004.

L'hôtel est organisé autour d'une cour carrée, fermée sur la rue par un haut mur orné de pilastres doriques. L'ensemble, réalisé en pierre de Bibémus, présente une façade symétrique et sobre, dans le goût du Grand Siècle versaillais. La porte cochère, désormais murée, est encadrée de pilastres à chapiteaux doriques qui soutiennent un entablement doté d'une frise ionique et ouvre sur la cour intérieure. La façade intérieure, disposée en « U » avec deux ailes en avant-corps, reprend des pilastres à ordres superposés : demi-relief ionique au rez-de-chaussée et corinthien aux étages. À chaque niveau ces pilastres séparent les fenêtres et portent une frise et un entablement ; la frise du rez-de-chaussée est à triglyphes et métopes. Le rez-de-chaussée comprend un boudoir coiffé d'une coupole. Le grand salon du premier étage, pourvu d'une alcôve aménagée en scène, a servi de théâtre mondain au XVIIIe siècle ; son plafond peint, attribué à Jean Daret, représente l'Amour et la Folie.

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