Hôtel d'Anvers à Besançon dans le Doubs

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel d'Anvers à Besançon

  • 44 Grande Rue
  • 25000 Besançon
Hôtel dAnvers à Besançon
Hôtel dAnvers à Besançon
Hôtel dAnvers à Besançon
Hôtel dAnvers à Besançon
Hôtel dAnvers à Besançon
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Hôtel dAnvers à Besançon
Hôtel dAnvers à Besançon
Hôtel dAnvers à Besançon
Crédit photo : Chabe01 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété d'une société privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1585-1590
Construction initiale
1703-1704
Rénovation par Bernage
Vers 1746
Ajout d'ailes
1772
Aménagement bureau finances
1778
Décoration Louis XVI
1796
Évaluation post-révolution
1994
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Hôtel, y compris les sols des passages et des cours avec les vestiges archéologiques qu'ils contiennent (cad. AB 155, 157, 158) : inscription par arrêté du 8 août 1994

Personnages clés

Guillaume d'Emskerque Co-gouverneur de Besançon et propriétaire initial de l'hôtel.
Louis de Bernage Intendant ayant résidé dans l'hôtel et ordonné des travaux majeurs.
Jean-Jacques Boisot Propriétaire ayant ajouté des lambris Louis XV et des ailes à l'hôtel.
Jean-Marie d'Olivet Propriétaire ayant renouvelé la décoration intérieure avec des lambris Louis XVI.
Claude-Antoine Colombot Architecte ayant évalué les dégâts post-révolution.
Charles Charmet Architecte ayant participé aux travaux post-révolution.

Origine et histoire de l'Hôtel d'Anvers

L'hôtel d'Anvers, ou hôtel d'Emskerque, est un hôtel particulier situé 44 Grande-Rue, dans le secteur de La Boucle à Besançon (Doubs). Il a été construit à la fin du XVIe siècle, probablement entre 1585 et 1590, pour Guillaume d'Emskerque, co-gouverneur de la cité entre 1597 et 1602. Sous une partie du bâtiment subsiste une vaste cave perpendiculaire à la rue, datable du début du XVe siècle, aux voûtes d'arêtes et à double rangée de colonnes soutenant des arcs à pénétration. L'édifice, en plan en U, présente une façade côté rue ornée de pilastres, de frontons et de corniches. Il a connu d'importantes modifications aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles, touchant notamment les décors intérieurs et le pavillon de musique. Au début du XVIIIe siècle, il appartenait à Claude Boisot, président à mortier du parlement de Franche-Comté, puis fut choisi en février 1703 comme résidence par l'intendant Louis de Bernage, qui y séjourna jusqu'en 1718 ; Pierre-Hector Le Guerchoy et Olivier d'Ormesson du Cheray y succédèrent ensuite. Entre 1703 et 1704, Louis de Bernage et son épouse firent mener des travaux dirigés par Verpel, ingénieur du roi, aux frais de la ville : planchers, plafonds et fenêtres furent refaits, des lambris furent posés, un poêle « à l'allemande » installé et la perspective du jardin aménagée. Vers 1746, Jean-Jacques Boisot fit poser des lambris de style Louis XV dans les pièces du rez-de-chaussée ; c'est peut-être à la même époque que furent élevés l'aile droite sur la deuxième cour et le pavillon du jardin. En 1772, une partie de l'hôtel fut affectée à un bureau des finances, entraînant de nouveaux aménagements, et en 1778 Jean-Marie d'Olivet acheta une portion de l'édifice pour renouveler la décoration des pièces à l'étage côté rue avec des lambris de style Louis XVI et des cheminées en marbre. Il est possible qu'il ait fait construire également une aile gauche sur la deuxième cour comprenant deux remises au rez-de-chaussée. Le bureau des finances quitta l'hôtel en 1785. Le rare pavage en galets polychromes du passage cocher date de l'une des restaurations du XVIIIe siècle. Pendant la Révolution, alors propriété de Jean-Baptiste d'Olivet, l'hôtel accueillit l'administration du district et fit l'objet de travaux confiés aux architectes C.J.A. Bertrand et Charles Charmet. En 1796, l'estimation réalisée par Claude-Antoine Colombot et Charles Charmet constata que la demeure avait beaucoup souffert des transformations administratives, notamment au niveau des lambris, des parquets et par la suppression de cloisons. Aux XIXe et XXe siècles, des transformations commerciales et urbaines modifièrent l'organisation du rez-de-chaussée et des cours : création d'une boutique à gauche du passage cocher, construction d'une aile à gauche de la première cour, disparition des remises, de l'écurie, du colombier et de la buanderie donnant sur la troisième cour qui ouvrait sur l'actuelle rue Jean-Jacques Rousseau. Au XXe siècle, l'aile au fond de la première cour fut dénaturée par une excroissance en béton et le vaste jardin fut transformé en parking. L'hôtel, ses sols et les vestiges archéologiques qu'ils contiennent sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 8 août 1994.

Liens externes