Hôtel d'Arlatan-Lauris à Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel d'Arlatan-Lauris à Aix-en-Provence

  • 24 Rue de l'Opéra
  • 13100 Aix-en-Provence
Hôtel dArlatan-Lauris à Aix-en-Provence
Hôtel dArlatan-Lauris à Aix-en-Provence
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Hôtel dArlatan-Lauris à Aix-en-Provence
Crédit photo : JM Campaner - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Bâtiment principal sur la rue de l'Opéra ; façades et toitures de l'aile est du bâtiment principal et des deux pavillons sur jardin ; façade sur la rue du Maréchal-Joffre du bâtiment des communs ; portail séparant le jardin de la cour (cad. AH 21, 23) : classement par arrêté du 21 février 1983 - L'escalier avec sa rampe en bois peint et les quatre pièces avec leur décor du premier étage du bâtiment des communs sur la rue du Maréchal-Joffre (cad. AH 21, 23) : inscription par arrêté du 21 février 1983 - Hôtel et tous les bâtiments des communs appelés aussi hôtel de Dreux-Brézé (cad. AH 192) : inscription par arrêté du 29 août 2000

Origine et histoire de l'Hôtel d'Arlatan-Lauris

L'Hôtel d'Arlatan-Lauris, dit aussi d'Arlatan de Montaud ou Bonnecorse-Lubières, est un hôtel particulier situé au 24 de la rue de l'Opéra à Aix-en-Provence, dans le quartier Villeneuve (Saint‑Jean), un secteur organisé selon un plan de rues droites se coupant à angle droit. Par un acte du 6 mars 1684, Sextius d'Arlatan de Montaud, conseiller du roi à la cour du Parlement de Provence, acquiert la parcelle et fait édifier l'hôtel à partir de 1685 ; le clos et le couvert sont achevés en 1687 et la maison décorée en 1691. Les plans sont attribués à Balthazar Cundier, et l'hôtel reprend la disposition en travées et la mouluration de l'Hôtel Grimaldi‑Régusse, construit quelques années plus tôt. Les bâtiments de communs, disposés en U autour d'une cour intérieure, sont en grande partie datés de la seconde moitié du XVIIe siècle ; la partie centrale de ces communs a été surélevée au XVIIIe siècle. L'ensemble, qui comprend l'Hôtel d'Arlatan côté rue de l'Opéra et l'Hôtel de Dreux‑Brézé côté rue du Maréchal‑Joffre, forme un rare hôtel traversant distribué par deux voies et doté d'un jardin intérieur ; la partie noble regroupe les salons décorés et l'autre abrite notamment les communs. Les salons se distinguent par des boiseries, des cheminées et des gypseries d'une qualité exceptionnelle pour le XVIIIe siècle en Provence : certaines gypseries du rez‑de‑chaussée, de style Régence, peuvent dater de 1730‑1735, tandis que d'autres décors de style Louis XV, au premier étage, sont attribués au milieu du XVIIIe siècle (les sources évoquent 1745‑1750 ou vers 1760). Un élément de lambris peint conservé dans un salon pourrait appartenir aux premiers décors intérieurs exécutés dès 1686, comme l'atteste le Livre de Raison de Sextius d'Arlatan. La porte d'entrée d'origine, sculptée par Bernard Turreau dit Toro et ornée de guirlandes, coquilles et d'un visage féminin, a été transférée en 1907 au musée des Beaux‑Arts de Lyon. Le vaste vestibule ouvre sur un escalier d'honneur doté d'une remarquable rampe en fer forgé de style Louis XVI, d'une potence de vestibule et de sculptures de masques grotesques ; cet escalier, ainsi que le jardin et certaines pièces, font partie des éléments protégés au titre des monuments historiques. La partie dite de Dreux‑Brézé repose sur un bâtiment préexistant et, après avoir servi de communs, a été rehaussée pour accueillir des salons destinés à l'intendant ; on y trouve des gypseries classées, une remise à carrosse desservie par une porte cochère et une façade ouvrant sur la chapelle des Pénitents blancs. D'autres éléments complètent l'ensemble, notamment une aile orientale et deux petits pavillons de jardin, qui sont également classés. En 1837, l'hôtel passe aux Lubières, puis à la famille Bonnecorse ; la dernière propriétaire connue, mademoiselle Teyssier de Savy, est décédée en 1981. Protégé par la loi de 1913 depuis 1983, l'édifice a cependant subi, au début des années 1990, un important pillage qui a entraîné la disparition de tentures, cheminées en marbre, portes et de deux fontaines intérieures ; un arrêté de péril a été pris le 8 octobre 1997, puis l'ensemble a été réhabilité. Propriété privée, l'hôtel n'est pas ouvert à la visite ; ses jardins font l'objet d'un pré‑inventaire à l'inventaire général du patrimoine culturel en vue d'une reconnaissance comme "jardins remarquables". L'hôtel s'inscrit dans la continuité architecturale de l'Hôtel Grimaldi‑Régusse et se trouve en vis‑à‑vis du théâtre dit Jeu‑de‑Paume, qui a donné son nom à la rue et ouvre la perspective sur le Cours Mirabeau.

Liens externes