Hôtel d'Estaing dans le Rhône

Hôtel d'Estaing

  • 69005 Lyon
Hôtel dEstaing
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Crédit photo : Gonedelyon - Sous licence Creative Commons

Période

1er quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Hôtel d'Estaing : classement par arrêté du 15 septembre 1943

Origine et histoire

La maison du Chamarier, appelée aussi hôtel d'Estaing, se situe au 37 rue Saint-Jean, angle rue de la Bombarde, dans le 5e arrondissement de Lyon. Le nom "Chamarier", issu du latin cameriarus, désigne l'intendant des finances de l'évêque de la cathédrale voisine ; il détenait les clefs des portes de l'enceinte canoniale et, à partir du XVe siècle, percevait les taxes perçues lors des foires. La liste des chamariers entre 1070 et 1779 est connue. L'édifice est daté du XVe siècle, mais ses vestiges les plus anciens remontent au XIIIe siècle. Au XIIIe siècle, une première maison fut édifiée à l'intérieur du cloître Saint-Jean, adossée à la muraille construite sous l'épiscopat de Guichard de Pontigny ; elle repose sur des soubassements antiques et médiévaux. Remanié aux XIVe et XVe siècles, l'ensemble a été reconstruit au XVIe siècle par François d'Estaing, chamarier à partir de 1496. La marquise de Sévigné y séjourna en 1672 et 1673, accueillie par le chamarier Charles de Châteauneuf de Rochebonne, beau‑frère de sa fille. Au XIXe siècle la maison fut transformée en logements et, comme le reste du quartier Saint-Jean, se dégrada progressivement. Un legs en 1907 la transmit à la ville de Lyon, et l'édifice fut classé en 1943. Il a ensuite été rénové sous la houlette de l'association Renaissance du Vieux Lyon et grâce à l'impulsion de Denis Trouxe, alors adjoint au maire, durant la mandature de Raymond Barre. Entre 1980 et 2015 la maison resta inoccupée ; bien qu'une restauration ait eu lieu en 2005, la lourdeur des travaux intérieurs a retardé tout projet d'usage. Le projet finalisé en 2016 a permis d'aménager neuf logements, d'installer un Fab lab "Patrimoine du Chamarier" et de maintenir deux commerces au rez‑de‑chaussée. Le groupement porteur comprenait plusieurs promoteurs, la société Vista & Immogal, l'agence RL & A représentée par l'architecte en chef des Monuments historiques Didier Repellin, le Conservatoire national des arts et métiers et la Société d'équipement du Rhône et de Lyon. Le Fab lab, destiné à faire découvrir le Vieux‑Lyon grâce aux nouvelles technologies, doit notamment permettre la réalisation de maquettes. La ville de Lyon demeure propriétaire et percevra un loyer annuel de 12 000 €. Deux espaces ouverts au public ont été prévus : un atelier géré par la Société d'équipement du Rhône et de Lyon et le Cnam, équipé d'imprimantes 3D pour fabriquer des maquettes des principaux édifices lyonnais, et le hall libre d'accès où une maquette et une tablette présentent l'évolution de la maison du Chamarier. Parmi les éléments architecturaux remarquables figurent un escalier à vis datant de la fin du Moyen Âge, le cabinet de travail de François d'Estaing, une loggia à l'italienne ornée d'un mur peint réalisé sous Charles d'Estaing, et un puits de la Renaissance dans la cour attribué à Philibert Delorme. La maison du Chamarier constitue un exemple rare de maison civile de la Renaissance. Une plaque sur la façade rappelle le séjour de la marquise de Sévigné ; la porte principale donne sur la rue Saint‑Jean ; dans la cour on observe des ornements gothiques et le puits attribué à Philibert Delorme ; enfin, depuis la perspective nord du bâtiment la silhouette d'un clocher de la primatiale Saint‑Jean se distingue.

Liens externes