Hôtel d'Hallwyll à Paris à Paris 3éme dans Paris 3ème

Patrimoine classé Hotel particulier classé

Hôtel d'Hallwyll à Paris

  • 28 Rue Michel-le-Comte
  • 75003 Paris 3e Arrondissement
Hôtel dHallwyll à Paris
Hôtel dHallwyll à Paris
Hôtel dHallwyll à Paris
Hôtel dHallwyll à Paris
Hôtel dHallwyll à Paris
Hôtel dHallwyll à Paris
Hôtel dHallwyll à Paris
Crédit photo : Mbzt - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1704
Décès du comte de Bouligneux
1718
Changement de propriété
1766
Naissance de Madame de Staël
Début du XVIIIe siècle
Construction initiale
1809
Vente de l'hôtel
Fin du XVIIIe siècle
Transformation par Ledoux
17 décembre 1976
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Ensemble des façades et des toitures sur la rue Michel-le-Comte (y compris le passage d'entrée) , sur la rue de Montmorency, sur la cour et sur l'ancien jardin ; l'escalier intérieur avec sa cage ; les sols de la cour et de l'ancien jardin avec les vestiges subsistants de l'ancienne décoration (cad. 03 : 04 AS 71) : classement par arrêté du 17 décembre 1976

Personnages clés

Guillaume Villain Ancien propriétaire d'une maison médiévale à l'emplacement de l'hôtel.
Louis de La Palu Comte de Bouligneux, premier propriétaire de l'hôtel.
Jacques Necker Banquier et résident de l'hôtel, père de Madame de Staël.
Germaine Necker Fille de Jacques Necker, née dans l'hôtel, future Madame de Staël.
Claude-Nicolas Ledoux Architecte responsable de la transformation de l'hôtel.
Marie Thérèse Nicole Demydorge Propriétaire de l'hôtel, épouse de François Joseph d'Hallwyl.

Origine et histoire de l'Hôtel Particulier

L’hôtel d'Hallwyl est un hôtel particulier situé au 28, rue Michel‑le‑Comte, dans le IIIe arrondissement de Paris, dans le quartier du Marais; c’est la maison natale de Madame de Staël, née Germaine Necker en 1766. Il occupe l’emplacement d’une maison médiévale qui appartenait à l’orfèvre Guillaume Villain. Construit au début du XVIIIe siècle pour la veuve de Louis de La Palu, comte de Bouligneux, colonel du régiment de Limousin tué en 1704 au siège de Verrue en Italie, l’hôtel passe en 1718 sous la nue‑propriété de Nicolas François Demydorge par donation de Marie Henriette Le Hardy du Fay. Loué en 1723 à la banque Landais, puis de 1757 à 1766 à la banque Thelusson & Necker, il fut le domicile de Jacques Necker jusqu’en 1766 et le lieu de naissance de sa fille Germaine. Marie Thérèse Nicole Demydorge, sa fille et épouse de François Joseph d'Hallwyl, hérite ensuite de l’hôtel; le couple charge l’architecte Claude‑Nicolas Ledoux de sa transformation. L’intervention de Ledoux en fait le seul témoin subsistant de son architecture domestique parisienne et, dès la fin du XVIIIe siècle, l’un des hôtels particuliers les plus modernes du Marais. Ledoux exploite l’ancien bâtiment de rue par une façade symétrique et monumentale, traitée en bossages à tables à la manière de la Renaissance italienne, centrée par un portail à colonnes toscanes surmonté d’un tympan orné de Grâces. Derrière le corps de bâtiments qui abrite les communs s’ouvre une première cour donnant accès au corps de logis; Ledoux décore les intérieurs et conçoit aussi le jardin. Il imagine un atrium bordé de galeries à colonnes doriques, au fond duquel deux urnes renversées, déversant des torrents d’eau et encadrant une niche abritant une Grâce, préfigurent le thème de la Saline royale d'Arc‑et‑Senans; un trompe‑l’œil est peint sur le mur aveugle du couvent des Carmélites donnant sur la rue de Montmorency, et la porte du jardin ouvre sur le 17 bis de cette même rue. Les écuries pouvaient accueillir jusqu’à dix‑huit chevaux. Les d'Hallwyl laissent pour héritière leur fille Marie Françoise Ursule, épouse du prince Valentin Ladislas d'Esterházy, qui vend l’hôtel en 1809 à Charles Antoine Lefebvre; celui‑ci le revend en 1819 à François Guyot de Villeneuve, qui l’habite jusqu’à sa mort en 1849. Par la suite, l’hôtel est dépouillé de ses œuvres d’art et son jardin transformé en atelier; il a toutefois retrouvé relativement récemment son portique et ses jardins de style XVIIIe siècle. Sobre mais élégant, il est remarqué pour sa porte monumentale, ses ferronneries, les bas‑reliefs sous la voûte d’entrée et le départ de l’escalier. L’ensemble des façades et des toitures, l’escalier intérieur avec sa cage, ainsi que les sols de la cour et de l’ancien jardin et les vestiges de l’ancienne décoration sont classés au titre des monuments historiques depuis le 17 décembre 1976. Le site est desservi par les stations de métro Rambuteau et Arts et Métiers; il est une propriété privée et ne se visite pas.

Liens externes