Hôtel d'Olmières à Toulouse en Haute-Garonne

Hôtel d'Olmières

  • 31000 Toulouse
Crédit photo : Frédéric Neupont - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades sur rue et sur cour, toitures, passage voûté et la tour : inscription par arrêté du 5 avril 1946

Origine et histoire

L’hôtel d'Olmières, situé au n°3 rue Peyrolières dans le centre historique de Toulouse, remonte au début du XVIe siècle et conserve des éléments du premier style de la Renaissance toulousaine mêlés à des vestiges gothiques. Jean-Étienne d'Olmières ou Georges d'Olmières sont cités comme possibles commanditaires de la construction qui occupe alors tout l'îlot entre les rues Peyrolières, Lanternières et Gipponières (actuelle rue du Tabac). La tour orthogonale, autrefois couronnée d'une terrasse et de mâchicoulis aveugles, matérialisait la puissance de la famille ; elle a été surélevée au XVIIe siècle. L'édifice a cependant échappé à une démolition prévue lors des travaux du Pont-Neuf en 1544, suite à une erreur dans la construction d'une pile par Nicolas Bachelier qui modifia l'orientation du pont. La famille d'Olmières demeure propriétaire jusque dans les années 1570 ; l'hôtel passe ensuite entre plusieurs mains, notamment celles des Garrache, de Jean de Balanguier, des Druilhet et des marchands Jean et Bernard Castet, puis fait l'objet de remaniements aux XVIIe et XVIIIe siècles. L'ensemble actuel résulte d'un important remaniement au début du XVIIIe siècle, avec notamment la refonte de la porte de la tour et l'ouverture reformée de nombreuses fenêtres. L'hôtel a été inscrit partiellement aux monuments historiques en 1946.

Le corps principal se compose de plusieurs bâtiments organisés autour d'une cour intérieure. La porte cochère centrale s'ouvre sur la rue par un arc en plein cintre appareillé en briques et pierres alternées, surmonté d'une corniche à modillons ; ses jambages sont protégés par deux bouteroues tournées en forme de courges, caractères du début du XVIe siècle toulousain. Un passage voûté prolonge le portail et relie les deux corps de logis donnant sur la rue ; au premier étage, une terrasse fermée par un balcon en fer forgé couvre ce passage et les deux loges de portier. Les élévations de la cour conservent l'homogénéité de la période de construction, malgré la réfection des fenêtres au XVIIIe siècle ; quelques accoudoirs de fenêtres datent de l'époque gothique. Au fond de la cour s'élève une tour d'escalier octogonale qui combine des éléments gothiques tardifs et des éléments de la Renaissance ; sa porte d'entrée a été refaite au XVIIIe siècle tout en conservant les montants taillés en biais qui prolongent la courbe de la vis de pierre de 83 marches. Les fenêtres de la tour sont surmontées d'accolades se terminant en choux-frisés, et leurs modillons sont ornés de têtes et d'animaux fantastiques.

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