Hôtel de Bagis à Toulouse en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine urbain Cariatides et Atlantes Bâtiment Renaissance

Hôtel de Bagis à Toulouse

  • 25 Rue de la Dalbade
  • 31000 Toulouse
Hôtel de Bagis à Toulouse
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Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété privée

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

L'hôtel : classement par liste de 1889

Origine et histoire de l'Hôtel de Bagis

L'hôtel de Pierre, dit aussi hôtel Jean de Bagis, est un hôtel particulier situé 25 rue de la Dalbade, dans le centre historique de Toulouse. Il constitue un ensemble remarquable de la Renaissance toulousaine et doit son surnom à sa façade entièrement en pierre, singularité dans une ville largement construite en brique. La première campagne de construction est la première œuvre architecturale connue de Nicolas Bachelier : elle fut engagée pour Jean de Bagis sur un contrat de 1537. Après plusieurs transmissions et ventes au sein des familles qui se sont succédé, l'édifice passe, par héritage, à Gabrielle de Guerrier, épouse de François de Clary, qui fait entreprendre d'importantes transformations à partir de 1609. Sous la direction de l'architecte Pierre Souffron et avec plusieurs maîtres tailleurs de pierre, il fait ériger la façade sur rue en pierre sculptée, innovation notable à Toulouse, et fait également modifier la cour intérieure en y ajoutant des portiques. Les remaniements successifs ont été si importants qu'il est difficile de restituer avec précision l'état primitif de l'hôtel. En 1855, le propriétaire Calvet-Besson fait achever et compléter le décor sculpté de la façade, confiant les travaux à l'architecte Urbain Vitry et au sculpteur Calmettes.

L'ensemble s'organise autour d'une cour centrale et d'un jardin arrière qui s'étend vers la Garonnette ; quatre corps de bâtiment encadrent la cour. Les élévations sur cour mêlent pierre et brique ; l'élévation ouest, la moins remaniée, conserve le témoignage le plus fidèle de l'œuvre de Bachelier. Sur rue, la façade se développe en huit travées dont l'axe de symétrie est formé par les deux travées centrales, la travée de gauche abritant la porte cochère. Le décor sculpté comporte pilastres, trophées d'armes, guirlandes et fruits ; les chapiteaux portent des aigles aux ailes déployées en référence aux armes de la famille Clary. Les blasons placés au-dessus des portes furent martelés pendant la Révolution, puis un blason et un monogramme sont replacés lors des compléments du XIXe siècle.

Dans la cour, Nicolas Bachelier met en œuvre une originalité dans le traitement des baies en les concevant comme de petits temples antiques : les fenêtres présentent une représentation progressive de l'ordre dorique sur les niveaux, avec triglyphes et corniches qui renforcent la monumentalité des ouvertures. La porte dite « aux Atlantes », attribuée à la campagne de Bachelier mais dont la datation fait encore l'objet de débats, s'ouvre sur une cage d'escalier à rampe droite ; cet escalier droit figure parmi les premiers exemples de ce type à Toulouse, marquant la diffusion de l'ordre dorique dans l'architecture locale. L'intérieur conserve des plafonds peints, une grande cheminée monumentale dont la partie inférieure remonte à la campagne de 1538 attribuée à Nicolas Bachelier et Antoine Lescalle, et la partie supérieure, réalisée au début du XVIIe siècle, est dominée par la figure de Pomone entourée de putti et de deux vieillards identifiés comme Vertumne. Un décor de sculptures en terre cuite provenant de la manufacture de Gaston Virebent orne également certaines pièces. Cet hôtel demeure un exemple majeur de l'adoption des formes de la Renaissance à Toulouse et de l'évolution des techniques et du décor architectural au tournant des XVIe et XVIIe siècles.

Liens externes