Hôtel de Barrême à Arles dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Barrême à Arles

  • 11 Rue de Barrême
  • 13200 Arles
Hôtel de Barrême à Arles
Hôtel de Barrême à Arles
Hôtel de Barrême à Arles
Hôtel de Barrême à Arles
Hôtel de Barrême à Arles
Hôtel de Barrême à Arles
Crédit photo : Finoskov - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1646
Construction de l'hôtel
1653
Anoblissement de Rebattu
13 octobre 1988
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades sur les rues de Barrême, Frédéric-Mistral et sur cour ; l'ensemble des toitures ; l'escalier d'honneur ; la pièce au rez-de-chaussée avec sa cheminée de pierre (cad. AB 124) : classement par arrêté du 13 octobre 1988

Personnages clés

François de Rebattu Conseiller du Roi au siège d'Arles, constructeur de l'hôtel et érudit.
Jean de Barrême Membre de la famille de Barrême, juge et conseiller de la reine Marguerite de Valois.

Origine et histoire de l'Hôtel de Barrême

L'hôtel de Barrême, situé au 11 rue de Barrême à Arles, à l'angle de la rue Frédéric Mistral, est un vaste hôtel particulier daté de la fin de la première moitié du XVIIe siècle. Son architecture est voisine de celle de l'hôtel Laurens de Beaujeu, à l'extrémité sud de la même rue. Il a été construit par François de Rebattu (1587-1662), conseiller du Roi au siège d'Arles, anobli en 1653. Brillant érudit, Rebattu a rédigé plusieurs ouvrages sur l'Antiquité et rassemblé de nombreux manuscrits aujourd'hui conservés à la bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence et à celle de l'Arsenal à Paris. En 1646, il demanda aux juges-voyers l'autorisation de démolir l'habitation précédente, achetée à monsieur de Sabatier, pour la remplacer par l'hôtel actuel. La demeure passa ensuite à la famille de Barrême, dont plusieurs membres se distinguèrent dans la magistrature, notamment Jean de Barrême, juge à Tarascon, capitaine et viguier à la fin du XVIe siècle, conseiller et maître des requêtes de la reine Marguerite de Valois, pensionné par Henri III. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 13 octobre 1988.

C'est une haute bâtisse de quatre niveaux dont le toit repose sur une corniche à modillons. Les fenêtres d'origine sont encadrées d'une fine moulure et leurs allèges sont ornées de lambrequins sculptés dans la pierre, motif caractéristique de l'architecture arlésienne de cette époque que l'on retrouve sur de nombreux bâtiments domestiques de qualité. Ces lambrequins représentent les étoffes que l'on déployait aux fenêtres les jours de fête et sont disposés à la partie inférieure des fenêtres, contrairement à l'acception plus tardive — notamment en architecture haussmannienne — qui désigne des ornements en bois ou en tôle ajourés masquant le haut des fenêtres. De puissants chaînages d'angle encadrent les façades. L'hôtel illustre le type des grandes demeures majestueuses tout en restant sobres que l'aristocratie arlésienne faisait édifier au milieu du XVIIe siècle.

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