Hôtel de Basquiat à Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Basquiat à Bordeaux

  • 29 Cours d'Albret
  • 33000 Bordeaux
Hôtel de Basquiat à Bordeaux
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Hôtel de Basquiat à Bordeaux
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Hôtel de Basquiat à Bordeaux
Crédit photo : Symac - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Hôtel de Basquiat (l'ensemble) (cad. O 506) : classement par arrêté du 21 février 1959

Origine et histoire de l'Hôtel de Basquiat

L'hôtel de Basquiat, situé au n°29, cours d'Albret à Bordeaux, est un hôtel particulier construit pour Joseph de Basquiat de Mugriet, conseiller au Parlement de Bordeaux. Le terrain, anciennement propriété de l'archevêché, fut acquis par Basquiat en 1777 ; la construction, attribuée à François Lhote, s'est déroulée entre 1778 et 1781. Pendant la Révolution, l'immeuble fut vendu comme bien national, puis passa aux mains de Louis-Gaspard d'Estournel, qui agissait pour Jean-Rodolphe Wirtz. En 1817 les héritiers Wirtz cédèrent la propriété au sieur Colomès, qui la revendit l'année suivante au colonel Charles-Auguste Pierlot ; celui-ci y vécut avec son épouse Ana Josepha de Tastêt et mourut dans l'hôtel le 1er novembre 1864. Sa veuve y demeura jusqu'à son décès le 11 avril 1884 ; les héritiers indirects vendirent l'édifice à la commune en 1887, qui y installa le rectorat de l'académie de Bordeaux, résidence officielle du recteur jusqu'en 2024. L'architecture extérieure reprend les codes du néoclassicisme, avec des références au Petit Trianon, et se présente comme un hôtel entre cour et jardin desservi par une porte cochère ouvrant sur une cour d'honneur flanquée d'ailes abritant les communs. Un mur côté cours, surmonté d'une balustrade Louis XVI, comporte des panneaux plats encadrés d'appareil en saillie et un porche arrondi à encadrement mouluré avec agrafe centrale ; dans la cour se trouve un pavillon pour le concierge. La porte d'entrée s'ouvre sur un perron de cinq marches ; les ailes saillent légèrement par rapport au corps central qui présente une porte-fenêtre surmontée d'un fronton triangulaire et l'ensemble est couronné par une terrasse à balustrade. La façade côté cour, sobre et dépourvue de sculpture, joue sur les décrochements, les pavillons latéraux, les frontons, les bossages et les corniches pour créer un agencement équilibré ; la façade côté jardin montre des pilastres colossaux à chapiteaux ioniques, proche de celle de l'hôtel de Poissac. Le jardin, autrefois prolongé jusqu'à la rue du Château-d'Eau, a été amputé de moitié lors de l'agrandissement du rectorat dans les années 1960 et présente aujourd'hui une forme carrée ponctuée au centre par la sculpture Le coupeur de lys (1896) d'Henri Bouillon. À l'intérieur, le rez-de-chaussée comprend côté cour le vestibule, la salle à manger, l'escalier d'honneur et une petite bibliothèque, et côté jardin le bureau ainsi que le petit et le grand salon ; au premier étage se trouvent deux appartements dotés chacun d'une antichambre, d'une chambre et d'un cabinet, ainsi que plusieurs garde-robes et un cabinet de chaise. Une grande partie des décors d'origine subsiste : le vestibule montre des pilastres dont les chapiteaux se terminent par des guirlandes florales et les dessus de portes du salon sont ornés de vases de fleurs et de guirlandes. L'hôtel est classé au titre des monuments historiques dans son intégralité par arrêté du 21 février 1959.

Liens externes