Hôtel de Bastard-Castaing à Lectoure dans le Gers

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Bastard-Castaing à Lectoure

  • Rue Lagrange
  • 32700 Lectoure
Crédit photo : ww2censor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVIIIe siècle, 1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Portail d'entrée sur rue ; façades et toitures de l'hôtel et de ses communs ; terrasse et jardin ; hall d'entrée et escalier avec sa cage ; les six pièces du rez-de-chaussée avec leur décor de gypserie (cad. CK 384) : inscription par arrêté du 8 octobre 1984

Origine et histoire de l'Hôtel de Bastard-Castaing

L'hôtel de Bastard-Castaing est un ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle situé rue Lagrange à Lectoure (Gers), au nord et en contrebas de la cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais, entre les rues Subervie et Saint-Gervais. Il ne doit pas être confondu avec l'hôtel de Bastard, plus ancien, ni avec l'hôtel de Castaing, tous deux situés rue Nationale. Il est aujourd'hui l'hôtel-restaurant Le Bastard, classé trois étoiles.

Construit pour Louis de Castaing et son épouse Marie-Marguerite de Bastard-Saint-Denis dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, il passe à leur fils François-Dominique de Castaing, officier d'artillerie et maire de Lectoure. À sa mort en 1821, l'hôtel revient à son cousin Jean-Baptiste de Bastard, futur baron d'Empire. Sous la baronne douairière, l'établissement connaît une vie mondaine brillante et accueille notables, littérateurs et poètes, parmi lesquels Jean-François Bladé ; il devient le salon royaliste de la ville. Après le décès de la baronne en 1867, l'hôtel est vendu meublé en 1869 à la famille Dufour, qui le conserve malgré des difficultés financières et le met en location en 1904. Il reste le cadre de salons mondains jusqu'en 1920, puis est successivement utilisé comme entrepôt de tabac, centre d'apprentissage agricole et établissement d'enseignement professionnel, des bâtiments préfabriqués étant installés dans le jardin dans les années 1960. La municipalité acquiert l'hôtel en 1948 ; la commune le restaure en 1983 et il devient en 1984 l'hôtel-restaurant Le Bastard.

L'accès se fait par un porche en retrait entre deux bâtiments ; derrière un mur concave s'ouvre une cour formant terrasse, bordée d'un côté par la façade d'entrée et de l'autre par les communs, et partiellement dotée d'une grille en fer forgé. Le terrain descend par terrasses successives jusqu'au rempart nord de la ville, et une série d'escaliers mène à l'ancien jardin, aujourd'hui en grande partie occupé par une piscine et un parking semi-enterré. Le corps principal présente, côté rue Lagrange, deux étages et, côté jardin, un entresol et une cave ; le rez-de-chaussée, qui constitue l'étage noble, est rythmé par sept grandes fenêtres, des fenêtres plus petites à l'étage supérieur et des ouvertures grillagées à l'entresol. L'architecture en pierre de taille se caractérise par une grande sobriété ; l'élégance provient surtout des boiseries des fenêtres à grands carreaux, de l'imposte galbée et des éléments ovales. À l'intérieur, les pièces s'organisent autour d'un couloir prolongeant le hall d'entrée et la plupart ont conservé leur décor, notamment des stucs et gypseries.

Le portail d'entrée sur rue, les façades, les toitures, les communs, la terrasse et le jardin, ainsi que six pièces du rez-de-chaussée avec leur décor de gypserie, le hall et son escalier et sa cage, ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 8 octobre 1984.

Liens externes