Hôtel de Boysson à Toulouse en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Boysson à Toulouse

  • 13 Rue Sainte-Ursule
  • 31000 Toulouse
Hôtel de Boysson à Toulouse
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Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Hôtel Boysson : classement par arrêté du 24 mai 1928

Origine et histoire de l'Hôtel de Boysson

L’hôtel Boysson, parfois appelé hôtel de Cheverry ou hôtel de Boysson-Cheverry, est un hôtel particulier situé au n°11 rue Malcousinat, dans le centre historique de Toulouse. La tour, la salle basse et la cheminée de style gothique ont été édifiées entre 1458 et 1478, tandis qu’un corps de logis construit entre les deux cours est daté de 1535 et attribué au capitoul Jean de Cheverry. L’ensemble conserve des éléments gothiques hérités des constructions de Hugues Ier Boysson ainsi que des aménagements de style Renaissance réalisés par Jean de Cheverry. Inscrit partiellement aux monuments historiques en 1925 pour l’hôtel de Cheverry et classé entièrement en 1928 pour l’hôtel de Boysson, le bâtiment a été restauré et abrite aujourd’hui la Maison de l’Occitanie.

Originaire d’Aubin, Hugues Ier Boysson, changeur et banquier installé à Toulouse, fit reconstruire sa demeure après un incendie qui toucha le quartier ; la façade principale donnait alors sur la rue des Changes (actuel n°21) et la cour et le jardin s’ouvraient sur la rue Malcousinat. L’édifice passa ensuite à sa descendance, puis fut acquis en 1535 par Jean de Cheverry, marchand pastelier et capitoul, qui entreprit des transformations de goût Renaissance : modification des fenêtres de la tour et adjonction de plusieurs corps de bâtiments. Après des cessions partielles et successives, l’hôtel fut vendu en 1570 au capitoul Pierre de Vignaux, qui fit gratter sur la cheminée l’écusson porté autrefois par les Boysson pour y apposer ses propres armoiries. L’édifice changea encore de propriétaires aux XVIIe et XVIIIe siècles avant de recevoir une nouvelle façade alignée sur la rue Malcousinat, élevée par Bertrand Autenac dans les années 1775–1776, puis d’être légué aux Hospices en 1918.

L’entrée actuelle s’ouvre sur la rue Malcousinat par un corps de bâtiment du XVIIIe siècle et donne accès à la première cour, qui correspond à la cour intérieure de l’hôtel primitif de Hugues Boysson. Dans le fond de cette cour se distingue la construction gothique adossée à la tour capitulaire, tandis que les corps de logis latéraux, de style Renaissance, datent des travaux de 1535 ; la fenêtre du premier étage conserve encore ses boiseries basses d’origine. La tour hexagonale, haute de 24 mètres (26 mètres avec la tourelle), est couronnée d’une terrasse munie de mâchicoulis aveugles et flanquée d’une tourelle ronde ; sept petites fenêtres éclairent la vis d’escalier, qui mène par une porte du dernier palier à une salle supérieure voûtée à cinq arêtes et à la terrasse. À gauche de la tour, une large fenêtre à meneau ouverte en 1535 montre des remaniements de la Renaissance : les colonnettes et le meneau ont été remplacés par trois cariatides et les pilastres sont ornés d’arabesques.

La grande salle du rez-de-chaussée abrite une cheminée monumentale dont les piédroits sont soulignés par des colonnes ; le manteau, à larges moulures, porte un écusson soutenu par deux lions héraldiques, vestige des marques successives de propriété. Un passage sur la gauche mène à la seconde cour, ancien jardin de l’hôtel primitif transformé par Jean de Cheverry pour y adosser un nouveau bâtiment et séparer ainsi la cour du jardin. Côté est, dans la partie relevant de l’hôtel Boysson, une fenêtre gothique remarquable présente un cadre riche de rinceaux et de chardons finement sculptés. La galerie à arcades repose sur des colonnes de pierre de style dorique et les portes et fenêtres du rez-de-chaussée comme des deux étages, décorées de colonnes et de pilastres, illustrent les décors de la Renaissance ; la salle basse, voûtée avec seize nervures et une double croisée d’ogives comprenant liernes et tiercerons, constitue un autre élément remarquable de l’ensemble.

Liens externes