Période
XVIIIe siècle
Patrimoine classé
L'escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé ; pièces suivantes du premier étage avec leur décor : vestibule, salle à manger, chambre Nord, salon, petit salon ou pièce Sud-Ouest (cad. BH 135, 152) : classement par arrêté du 5 décembre 1973 ; Les parties suivante de l'hôtel de Cuillé, sis 2-4 contour de la Motte et 19-19B rue Victor Hugo : les façades, toitures et parties intérieures - hors celles déjà classées au titre des monuments historiques - des bâtiments constituant cet hôtel, y compris leurs caves incluant des vestiges de l'ancien boulevard d'artillerie de la porte Saint-Georges, ainsi que les sols d'assiette, murs et grilles de clôture des cours et de l'ancien jardin, cet ensemble figurant au cadastre, section BH parcelles n° 135, 150, 151 et 152, suivant le plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 8 octobre 2021
Origine et histoire de l'Hôtel de Cuillé
L'hôtel de Cuillé est un hôtel particulier situé 2 contour de la Motte à Rennes, adossé au square de La Motte, et constitue l'un des rares témoins de l'époque Louis XVI dans la ville. Il est construit sur les vestiges de la barbacane Saint-Georges, dont quelques meurtrières du XVe siècle sont encore visibles. Édifié par Jean-Jacques II Renouard de Villayer, conseiller au Parlement de Bretagne entre 1659 et 1692, il repose sur des terrains acquis en 1671. La propriété passe aux Farcy de Cuillé vers 1740 et subit d'importantes transformations sous leur possession. Des réunions des conseillers du Parlement de Bretagne s'y tiennent lors de l'exil du Parlement hors de Rennes, notamment en 1775, et les salons accueillent la dernière séance du Parlement avant la Révolution en 1788 ; le 2 juin 1788 Jacques Gabriel Annibal de Farcy propose d'y recevoir les conseillers chassés du Palais. Architecturalement, l'antichambre ouvrant sur la salle à manger, la chambre, le salon et le petit salon conserve un ensemble de boiseries d'époque Louis XVI. Au XIXe siècle, une petite construction donnant sur la cour, côté jardin de la Motte, est élevée et desservie par un escalier indépendant. Des aménagements antérieurs comprennent la construction d'une écurie en 1760 sur des terrains à l'ouest et l'annexion d'une parcelle ouest en 1765, tandis qu'un plan de 1776 situe le jardin potager dans les fossés du rempart. L'hôtel est agrandi vers 1780 puis partiellement détruit lors de l'élargissement du contour de la Motte. Après 1796 la propriété est divisée, puis elle est augmentée d'un corps de bâtiment en 1827 en bordure de la rue Victor Hugo récemment percée, la partie orientale appartenant à Mme de Cheffontaines. Une restauration est menée en 1885 par M. de Coniac, avec une extension vers l'ouest réalisée d'après les plans de Jobbé-Duval. L'hôtel de Cuillé fait l'objet de protections au titre des monuments historiques depuis le 5 décembre 1973 : les façades et les toitures sont inscrites, tandis que l'escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé et plusieurs pièces du premier étage — le vestibule, la salle à manger, la chambre nord, le salon et le petit salon — sont classés.
