Hôtel de Faucigny-Lucinge à Senlis dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Faucigny-Lucinge à Senlis

  • 23 Rue de Beauvais
  • 60300 Senlis
Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1522
Mention historique
22 mars 1795
Achat post-révolutionnaire
1868
Construction porte cochère
Seconde moitié du XVIIIe siècle
Construction initiale
1961
Restauration majeure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Porte cochère : classement par arrêté du 18 octobre 1949 ; Façade et toiture sur rue ; le mur de clôture sur rue (à l'exclusion de son portail déjà classé) (cad. AB 26) : inscription par arrêté du 23 novembre 1970

Personnages clés

Fleuriot de la Haye Ancêtre des propriétaires mentionnés en 1522.
Pierre-Charles-Étienne Lecomte du Colombier Acquéreur de l'hôtel en 1795.
Prince de Faucigny-Lucinge Propriétaire ayant entrepris des travaux de restauration en 1961.

Origine et histoire de l'Hôtel de Faucigny-Lucinge

L'hôtel de Faucigny‑Lucinge, dit aussi hôtel du Plat‑d'Étain, est un hôtel particulier situé au 23 rue de Beauvais dans le secteur sauvegardé de Senlis (Oise). Visible depuis la voie publique, sa porte cochère monumentale a été classée au titre des Monuments historiques par arrêté du 18 octobre 1949 ; la façade et la toiture sur la rue au nord ainsi que le mur de clôture ont été inscrits par arrêté du 23 novembre 1970. Les façades du côté sud de la rue de Beauvais, comprenant l'hôtel, ont par ailleurs été inscrites au titre des sites par arrêté du 17 décembre 1948. L'histoire de l'hôtel reste largement énigmatique en l'absence de documents antérieurs au XIXe siècle, mais des analyses architecturales permettent de situer sa construction dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. La présence d'une cave sous la cour d'honneur, entre la rue et le bâtiment actuel, suggère qu'un logis ancien donnait directement sur la rue et qu'il est évoqué dans de vieilles chartes comme la demeure des descendants de Fleuriot de la Haye en 1522. La façade principale, orientée au nord et peu visible depuis la rue, a été largement remaniée au XIXe siècle ; elle s'étire sur huit travées et présente deux niveaux encadrés par des corniches, la verticalité étant marquée par de légers pilastres. Des lucarnes à frontons curvilignes ponctuent la toiture et les ferronneries des fenêtres sont identiques à celles de l'hôtel Guillet voisin. Au sud, un vaste jardin en terrasses descend jusqu'au rempart des Otages ; sous le corps de logis s'étend un sous-sol barlong ouvrant sur le versant sud par plusieurs baies aujourd'hui pour la plupart obturées, qui ont pu servir d'orangerie et confirment la datation avancée. Des ailes de dépendances plus importantes que celles qui subsistent figurent sur le cadastre du début du XIXe siècle, montrant que l'ensemble était considérable avant la Révolution et laissant ouverte la question de l'emplacement et de la nature des parties disparues. La porte cochère actuelle a été édifiée après ces démolitions mais avant 1868, comme l'atteste l'ancien numéro de la maison « 61 » gravé sur un médaillon au‑dessus du portail. Près de l'entrée se trouve l'accès à une cave de dimensions modestes voûtée et soutenue par des arcs doubleaux, probablement d'époque postérieure au XVIIe siècle, ainsi qu'un escalier descendant vers une carrière souterraine d'environ dix par douze mètres, type courant à Senlis et utilisé pour l'extraction des matériaux de construction. Les propriétaires antérieurs à la Révolution n'ont pas pu être identifiés ; l'hôtel fut acheté le 2 germinal an III (22 mars 1795) par Pierre‑Charles‑Étienne Lecomte du Colombier, resta dans sa famille avant d'être vendu en 1827 à des acquéreurs successifs, dont M. et Mme Guibourg puis M. Duplessis. Après plusieurs transmissions, le prince de Faucigny‑Lucinge acquit la propriété en 1961 et fit entreprendre d'importants travaux de restauration.

Liens externes