Hôtel de Grandval-Caligny à Valognes dans la Manche

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Grandval-Caligny à Valognes

  • 34bis Rue des Religieuses
  • 50700 Valognes
Hôtel de Grandval-Caligny à Valognes
Hôtel de Grandval-Caligny à Valognes
Hôtel de Grandval-Caligny à Valognes
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Hôtel de Grandval-Caligny à Valognes
Hôtel de Grandval-Caligny à Valognes
Crédit photo : HaguardDuNord (talk) - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures sur rue, cour et jardin ; mur de la cour avec ses deux étages de balustrade ; escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé (cad. AO 270, 271) : inscription par arrêté du 21 septembre 1982

Origine et histoire de l'Hôtel de Grandval-Caligny

L'hôtel de Grandval-Caligny est un hôtel particulier du XVIIIe siècle situé aux n°30-34bis rue des Religieuses à Valognes, dans le département de la Manche en Normandie. La demeure est partiellement protégée au titre des monuments historiques par l'arrêté du 21 septembre 1982, qui porte notamment sur les façades et toitures donnant sur la rue, la cour et le jardin, la terrasse « à l'italienne » et sa double balustrade, ainsi que l'escalier intérieur et sa rampe en fer forgé. L'édifice aurait été construit au tout début du XVIIIe siècle par Adrien Morel ou par son fils Adrien Morel de Courcy, gouverneur de Valognes. Vers le milieu du siècle, le gendre de ce dernier, Anthenor‑Louis Hüe de Caligny, fit agrandir l'hôtel par l'adjonction d'un pavillon latéral. Anthenor et son épouse eurent trois enfants : Charles Albert, Bernard Henri et Anthenor Guillaume Hüe de Caligny, ce dernier ayant reçu en dot, par son mariage avec Rose Chrétienne d'Aubigny, le château de Neuville‑au‑Plain. Rose Chrétienne recevait dans l'hôtel les réunions de la loge d'« adoption » réservée aux épouses, tandis que leurs maris fréquentaient la loge de l'« Union militaire » de Valognes. Deux des enfants du couple furent tués lors des campagnes napoléoniennes, et leur fille Rose Julie Hüe de Caligny épousa en 1808 Michel Bauquet de Grandval ; l'hôtel conserve aujourd'hui le nom de Grandval‑Caligny. La propriété resta dans la famille de Caligny jusqu'à la fin du XIXe siècle ; en 1877 elle fut acquise par M. Le Maréchal, propriétaire du Grand Hôtel du Louvre voisin. Au début du XXe siècle, le bâtiment principal devint la propriété de la famille Fauvel, tandis que d'autres parties furent vendues séparément. L'écrivain Jules Barbey d'Aurevilly résida chaque été et automne, de 1872 au 6 décembre 1887, dans un appartement du premier étage où l'on peut encore voir son poêle en faïence ; il y dormit dans le lit de son père et posa sur la cheminée le « Buste‑Jaune » de sa grand‑tante. C'est dans cet appartement qu'il acheva la rédaction du recueil Les Diaboliques et qu'il recevait plusieurs personnalités locales, artistes et religieux. L'hôtel est un exemple typique d'hôtel particulier organisé selon le plan rue–cour–jardin : le corps de logis central est pourvu d'un pavillon central à pilastres et, côté cour, s'élève sur trois niveaux tandis que côté jardin il n'a qu'un étage plus rez‑de‑jardin en raison de la déclivité du terrain. L'ensemble est complété à l'est par un pavillon ajouté au XVIIIe siècle, et la cour d'honneur, accessible par une porte cochère, est bordée d'une terrasse surélevée à double balustrade séparant la cour d'honneur de la basse-cour. À l'intérieur, l'escalier en pierre avec sa rampe en fer forgé constitue un élément architectural remarquable et protégé.

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