Hôtel de l'Intendance de La Rochelle en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de l'Intendance de La Rochelle

  • 3bis Rue Pernelle
  • 17000 La Rochelle
Crédit photo : Patrick Despoix - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le portail sis 3bis, rue Pernelle : inscription par arrêté du 23 février 1925 - L'aile sud et son jardin (cad. AD 124, 125) : inscription par arrêté du 25 février 2010

Origine et histoire de l'Hôtel de l'Intendance

L'hôtel de l'Intendance, situé 3 bis rue Pernelle à La Rochelle (Charente‑Maritime), est un hôtel particulier du XVIIIe siècle inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 23 février 1925. Après la séparation des postes d'intendant de la marine et de la généralité en 1717, l'intendant de la généralité s'installe provisoirement à La Rochelle; la ville achète en 1729 une maison rue Juiverie (rue Pernelle) qui est transformée en hôtel de l'Intendance. La partie de l'hôtel concernée par la protection fut construite à partir de 1746 sous la direction de l'architecte de la ville Gilles Nassivet et de l'ingénieur Dié Gendrier. Entre 1730 et 1759, plusieurs architectes et entrepreneurs — Dubois, Nassivet, Gendrier et Matthieu Hue — participent à l'agrandissement et à la régularisation de l'ensemble; en 1730, Bonnichon et le sculpteur Antoine III Ragon réalisent un portail. Le bâtiment forme un îlot et donne sur les rues Pernelle, Fromentin, Aufrédy et Venette. La façade se lit en trois travées horizontales marquées par des bandeaux plats et une série de travées verticales; les baies sont ornées d'agrafes à la clé sculptées de style rocaille. L'immeuble repose sur des caves voûtées en appareil de pierre de taille. À l'intérieur, un escalier en bois muni d'une rampe en fer forgé dessert les étages. Au rez-de-chaussée se trouvaient le cabinet d'audience et son antichambre ainsi que le bureau de l'intendant; les pièces étaient couvertes de lambris et de boiseries sculptées d'arabesques. La chambre de l'intendant, au premier étage, conserve des boiseries et une cheminée en pierre, tandis que les autres pièces étaient occupées par l'intendante et le personnel de maison. Après la Révolution, l'hôtel servit successivement de préfecture puis de gendarmerie, avant d'être vendu à un entrepreneur qui le démembra. Un plan de 1811 atteste que de nombreux remaniements ont été effectués par la suite, tant sur les élévations extérieures (rue Fromentin et rue Pernelle) que sur la distribution intérieure, sans toutefois effacer la lisibilité du plan d'ensemble. Le portail, à moitié condamné, porte à tort des armes de Bégon resculptées au XIXe siècle.

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