Hôtel de la Fage à Toulouse en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de la Fage à Toulouse

  • 19 Place Saint-Georges
  • 31000 Toulouse
Hôtel de la Fage à Toulouse 
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Hôtel de la Fage à Toulouse 
Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures sur rues et sur cour ainsi que l'escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé et le grand salon du premier étage avec son décor (cad. AB 125) : inscription par arrêté du 13 mars 1978

Origine et histoire de l'Hôtel de la Fage

L’Hôtel de la Fage est un remarquable exemple d’architecture toulousaine du XVIIIe siècle. Il remplace, en 1745, un ensemble de bâtiments dévastés par un incendie. Situé sur la place Saint-Georges, alors l’une des plus importantes et des plus vastes de Toulouse rythmée par marchés et exécutions, il s’inscrit dans le vaste programme d’embellissement urbain décidé par les capitouls après l’incendie de 1725, qui avait laissé la partie orientale dans un triste état pendant vingt-cinq ans. Profitant d’un arrêt du Conseil du Roi, les édiles firent saisir les maisons brûlées et proposèrent publiquement de bâtir un nouvel édifice en partageant les frais avec un particulier ; Pierre François de Malard, agissant pour le compte d’Henri-Joseph de Lafage, conclut l’affaire en 1747. Les plans sont attribués à l’architecte Maduran, tandis que le peintre de la ville Guillaume Cammas et l’architecte Lebrun furent chargés d’établir des projets pour l’hôtel particulier ; des acquisitions de maisons eurent lieu entre 1747 et 1750 afin d’étendre la construction sur neuf parcelles et une partie d’une dixième. Construit par Henri-Joseph Lafage, descendant d’une famille capitulaire, l’édifice présente une façade de style Louis XV alternant briques et pierres ; elle s’organise autour d’un avant-corps central légèrement saillant de trois travées, surmonté d’un fronton à oculus, encadré par deux corps latéraux de cinq travées, et un rez-de-chaussée percé d’arcades continues. À l’intérieur, le premier étage conserve un vaste salon coiffé d’un plafond peint d’époque Charles X, mais l’essentiel du décor intérieur du XVIIIe siècle a disparu à la suite d’aménagements. La cage d’escalier est ornée d’une rampe en fer forgé de style Louis XV et porte l’inscription gravée « ERRE BERNAD DIT PARROQUIA 1753 » ; Bernard dit Parrouquié apparaît dans les registres de 1756 comme traceur de pierre, chargé de déterminer les formes sur la matière brute. Depuis sa construction, l’emprise au sol du bâtiment a peu évolué, même si le jardin d’origine a été réduit par des constructions et transformé en une seconde cour. L’hôtel s’inscrit dans la tradition des hôtels particuliers toulousains du XVIIIe siècle par sa maçonnerie de brique et sa façade classique, tout en se distinguant par une cour de volume ellipsoïdal et une position dominante sur la place qui lui confèrent des airs d’édifice public.

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