Hôtel de la Pérate à Fontenay-le-Comte en Vendée

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de la Pérate à Fontenay-le-Comte

  • 30 Rue Gaston-Guillemet
  • 85200 Fontenay-le-Comte
Hôtel de la Pérate à Fontenay-le-Comte
Hôtel de la Pérate à Fontenay-le-Comte
Hôtel de la Pérate à Fontenay-le-Comte
Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

3e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

La façade et toiture : inscription par arrêté du 19 décembre 1944

Origine et histoire de l'Hôtel de la Pérate

L'immeuble, dit hôtel de la Pérate, se situe au 30 rue Gaston-Guillemet à Fontenay-le-Comte (Vendée). Sa construction remonterait au troisième quart du XVIe siècle ; il est généralement décrit comme un hôtel particulier urbain édifié au XVIe siècle. L'appellation « de la Pérate » ne repose apparemment sur aucun fondement certain, bien que d'autres mentions historiques associent ce nom à Gérard de la Pérate, qui portait la charge de prévôt et de sénéchal héréditaire de la ville au début du XIIIe siècle. La demeure fut l'habitation de ville des seigneurs du Pâtis, fief voisin dépendant du château, puis passa aux Vivonne; le Pâtis fut saisi par le roi au milieu du XVe siècle et réuni au domaine royal. Au XVIe siècle, Félix de Chources, seigneur de Malicorne, posséda la maison; en 1557 Jehan du Boulay en fit l'acquisition et la reconstruisit. La famille du Boullay est encore attestée par les armes sculptées sur une cheminée déplacée, attribuée à Jean ou à son fils Jacques, photographiée par Jules Robuchon et dessinée par Arthur Bouneault et Octave de Rochebrune. Jacques du Boullay épousa Gabrielle Gallier en 1574 ; l'absence de ses armes aux côtés des siennes suggère que l'hôtel était alors achevé. Un acte notarié de 1581 mentionne la location de la demeure par les époux du Boullay-Gallier à Jacques Gobin, receveur des tailles. D'autres propriétaires successifs cités sont les Richard en 1681, les Courtin en 1716 et Pierre Rochard de Landebergère en 1733; parmi les habitants antérieurs figurent Jehan Bouyn (écuyer, seigneur des Bouynières, 1400) et Jacques du Puy du Fou (1463). Sur le plan des aménagements intérieurs, une cheminée du logis arrière date du XVIIe siècle et une autre, côté rue, du XVIIIe siècle; vers 1878 une cheminée armoriée remarquable fut déposée, vendue et, dans les années 1930, acquise par M. Magnier, directeur du journal L'Événement, pour sa villa à Hyères. Aux XIXe et XXe siècles, la façade arrière du logis sur rue a été reprise; l'une des cariatides encadrant la boutique a été détruite et l'autre mutilée; au XXe siècle la cour a été couverte et aménagée en pièce d'habitation et la fenêtre du rez-de-chaussée de la façade arrière a été transformée en porte. Seule la façade sur rue est en pierre de taille, le reste du bâti étant en moellon; la couverture, à l'origine en tuile, présente aujourd'hui un logis sur rue en ardoise, un logis arrière en tuile et une tourelle d'escalier arasée convertie en terrasse. Les deux niveaux de sous-sol sont voûtés; l'escalier principal menant aux étages est en vis, tandis que ceux desservant les sous-sols sont droits. L'édifice a fait l'objet d'une protection partielle au titre des monuments historiques, concernant la façade et la toiture, en 1944.

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