Hôtel de la Raymondie à Martel dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de la Raymondie à Martel

  • Place du Marché
  • 46600 Martel
Hôtel de la Raymondie à Martel
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Hôtel de la Raymondie à Martel
Crédit photo : FrenchAvatar - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

1ère moitié XIVe siècle

Patrimoine classé

Hôtel de Ville (ancien hôtel de la Raymondie) (cad. BC 308) : classement par arrêté du 16 octobre 1906 ; Façades sur rue et sur cour de la partie de l'ancien hôtel de la Raymondie donnant sur la rue de Senlis (cad. BC 307) : classement par arrêté du 21 octobre 1926 ; Parties de l'ancien hôtel située sur la place du Marché et sur la rue Tournemire : inscription par arrêté du 9 décembre 1926

Origine et histoire de l'Hôtel de la Raymondie

L'ancien hôtel de la Raymondie, aujourd'hui hôtel de ville de Martel, est un édifice de plan pentagonal construit vers 1330 autour d'une vaste cour intérieure pourvue d'un puits, avec des échauguettes aux angles et une tour barlongue transformée en beffroi protégeant la porte principale. Conçu à l'origine comme maison commune, il présente une grande homogénéité de construction et de décor qui traduit un chantier mené rapidement, probablement dans les années 1320, l'hôtel "neuf" pouvant être achevé en 1329 ; une datation dendrochronologique d'une charpente a cependant donné 1332. La paternité de l'édifice a fait l'objet de débats : la tradition locale l'attribuait au vicomte Raymond, Henri Ramet a proposé l'intervention d'un receveur général nommé Bernard Raymundi et l'achèvement par son gendre Pierre Stéphani, mais cette hypothèse repose sur une note non vérifiée et contredit les recherches de L. de Valon, qui relève la présence des Stéphani titulaires de la Raymondie dès la fin du XIIIe siècle et la mention en 1329 d'« hôtel neuf de la Raymondie ». Les Stéphani et leurs descendants ont possédé l'hôtel au Moyen Âge, lui rendant hommage au vicomte de Turenne à plusieurs reprises, et la famille a cédé ensuite la demeure à des lignées bourgeoises et seigneuriales par alliances et ventes successives. Durant la guerre de Cent Ans, les consuls firent fermer les arcades du rez-de-chaussée pour en faire un refuge défensif pour la population ; les propriétaires de l'époque contestèrent cette transformation mais ne purent empêcher la modification, et l'aile est dut être rebâtie après la guerre. À la fin de l'Ancien Régime la commune prit à ferme une partie de l'édifice puis l'acquit après la Révolution ; l'acquisition des trois ailes a été autorisée par la préfecture en 1808 et la municipalité y a installé des services et loué des boutiques au rez-de-chaussée. Classé Monument historique dès 1906, l'édifice a fait l'objet de campagnes de restauration successives : une intervention avant 1920, des travaux dans les années 1930 et 1940 aboutissant à la reconstitution de la majeure partie de la façade sur la rue de Senlis, puis de nouvelles campagnes depuis 1950, dont la restauration de la voûte du premier étage de la tour et la recréation des fenêtres à meneaux en 2012. Extérieurement, l'hôtel mesure hors œuvre environ 26,50 m sur 24 m et s'organise en quatre ailes autour d'une cour d'environ 16,30 m sur 14 m, accessible par un porche surmonté de la tour-beffroi ; il comporte trois niveaux et de petites échauguettes sur les façades sud et est. Le rez-de-chaussée comportait autrefois des arcades destinées au commerce — onze sur la façade sud et sept sur la façade ouest —, protégées à l'origine par un auvent continu dont subsistent consoles et trous d'ancrage, et percées au-dessus d'ouvertures de tirage d'éclairage. L'étage était réservé à l'habitation et aux salles de réception, desservi autrefois par une galerie en bois en retour sur cour qui a partiellement disparu ; un escalier en vis inséré à l'angle nord-est appartient à une campagne de transformation des XVIe–XVIIe siècles. Les vestiges du rez-de-chaussée de l'aile sud montrent de grands arcs brisés, témoignant d'une vaste salle initialement divisée en boutiques par des cloisons légères, tandis que la distribution intérieure et les ouvertures ont été remaniées au fil des remaniements. La façade sud présente une enfilade d'arcades Renaissance rénovée dans les années 1970, complétée par des fenêtres à meneaux, des médaillons, des cheminées et un bas-relief de la même période. Le premier étage accueille le musée d'Uxellodunum, qui conserve des collections protohistoriques et gallo-romaines issues du Puy-d'Issolud, des séries de pots à pharmacie des XVIIe et XVIIIe siècles et des cartes anciennes. Parmi les éléments protégés du décor et du mobilier figurent deux cheminées du XVIIe siècle classées au titre des immeubles en 1906, une peinture murale du XVIe siècle découverte lors de la dépose d'une cheminée, un crucifixion provenant de l'ancienne salle de justice classé au titre d'objet en 1904, le tableau Les oliviers à Sfax d'Henri Rousseau (1902) et la table du conseil municipal. Les façades sur rue et sur cour de la partie donnant sur la rue de Senlis ont fait l'objet de protections supplémentaires en 1926, ainsi que les parties situées sur la place du Marché et la rue Tournemire.

Liens externes