Hôtel de la Sénéchaussée au Fontenay-le-Comte en Vendée

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de la Sénéchaussée au Fontenay-le-Comte

  • 2 Rue du Château
  • 85200 Fontenay-le-Comte
Hôtel de la Sénéchaussée au Fontenay-le-Comte
Hôtel de la Sénéchaussée au Fontenay-le-Comte
Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Les façades, les toitures, les caves voûtées ainsi que les vestiges de la tour de l'ancienne enceinte de la ville située au sud-est (cad. BE 44, 46) : inscription par arrêté du 24 octobre 1988

Origine et histoire de l'Hôtel de la Sénéchaussée

L'habituellement nommé Hôtel de la Sénéchaussée, cet hôtel particulier de Fontenay-le-Comte porte ce titre sans fondement avéré. Il a été construit vers 1590-1595 pour Jacques Gobin, ancien receveur des tailles, et son épouse Jacquette Fourestier, après la destruction du logis de Boisse lors du siège de 1574. En 1595, le chantier est avancé : achats de briques, de chaux et de carreaux de terre cuite, location d'une chambre basse près de l'escalier en vis ; en 1605 Jacquette Fourestier loue le « grand logis neuf » à Pierre Chandoré. Sous l'Ancien Régime la propriété dépendait du fief de Guinefolle. Une source suggère que l'édifice fut érigé au XVIe siècle pour abriter le tribunal supérieur de la cité, d'où sans doute l'origine du nom, bien que celle-ci ne soit pas confirmée. La tour centrale, dite « tour Mélusine », tient son nom d'une gravure représentant la fée Mélusine qui orne le fronton triangulaire d'une fenêtre du second étage. Parmi les propriétaires successifs figure le gouverneur de la Rochefoucauld, qui y réside de 1621 à 1627 ; son fils François y passe une grande partie de son enfance. Après la saisie des biens de Jacques Morienne en 1679, l'hôtel sert provisoirement d'hôpital pendant la construction de l'hôpital général ; des visites très détaillées sont consignées en 1679 et 1685, et une transformation en hôpital général est également signalée en 1684. Pendant la Révolution, le bâtiment est successivement utilisé comme prison puis comme hospice. Vers 1825, il est loué à l'État et affecté à l'entrepôt des vivres de l'armée ; en 1834, un projet d'aménagement en sous-préfecture par l'architecte Jean-Firmin Levêque n'aboutit pas. Vers 1850, Octave de Rochebrune fait transporter une cheminée ornée au château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte. Au XXe siècle, les communs sont détruits et la partie la plus importante subit des destructions vers 1980. À la fin du XXe siècle, la Ville restaure l'hôtel pour y installer le Trésor public et des fouilles archéologiques sont effectuées dans la cour en 1997. Les deux façades donnant sur la cour et les tours d'escalier sont en pierre de taille, le reste du bâti étant en moellon ; l'ensemble est actuellement couvert en ardoise, alors qu'au XVIIe siècle seules les toitures coniques des tours l'étaient et le reste était couvert en tuile. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1988.

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