Hôtel de Lalauzière à Arles dans les Bouches-du-Rhône

Hôtel de Lalauzière

  • 13200 Arles
Hôtel de Lalauzière
Hôtel de Lalauzière
Hôtel de Lalauzière
Hôtel de Lalauzière
Hôtel de Lalauzière
Crédit photo : Finoskov - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1582
Commande initiale
1625-1630
Achèvement de la façade
1682
Propriété des Chartroux
Début XVIIe siècle
Début de la construction
1727
Acquisition par les Noble de la Lauzière
1925
Protection monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Porte à colonnes torses : inscription par arrêté du 26 octobre 1925

Personnages clés

Bertrand II de Varadier de Saint-Andiol Chevalier de Malte et commanditaire initial de l'hôtel.
Jean Chartroux-Loinville Second consul d'Arles et propriétaire de l'hôtel à la fin du XVIIe siècle.
Antoine de Noble de la Lauzière Propriétaire de l'hôtel au XVIIIe siècle, donne son nom à l'édifice.
Jean-Baptiste-François Noble de la Lauzière Fils d'Antoine, futur premier consul d'Arles et des Baux.
Louis Pic Orfèvre et chroniqueur arlésien ayant rapporté les funérailles de Jean Chartroux-Loinville.

Origine et histoire

L'Hôtel de Lalauzière est un hôtel particulier de style baroque, situé dans le centre-ville d'Arles et remarquable pour sa façade à colonnes torses. Sa construction s'échelonne du début du XVIIe siècle au XVIIIe siècle. Il est protégé au titre des Monuments historiques depuis 1925.

La commande initiale revient à Bertrand II de Varadier de Saint‑Andiol, chevalier de l'ordre de Malte en Provence en 1582. Au début du XVIIe siècle, l'hôtel passe probablement à la famille Chartroux, peut‑être à la suite d'une succession sans héritier direct de Saint‑Andiol. La façade est achevée vers 1625‑1630, mais une partie du décor d'origine a disparu, notamment les armes des Saint‑Andiol. Les Chartroux, entrés dans la noblesse de robe et membres de la puissante corporation des pêcheurs d'Arles, accèdent au consulat à la fin du XVIIe siècle. En 1682, Jean Chartroux‑Loinville est reconnu comme propriétaire ; il meurt en fonction de second consul en février 1694 et ses funérailles, qualifiées de magnifiques, sont rapportées par l'orfèvre et chroniqueur arlésien Louis Pic dans ses Mémoires.

En 1727, la famille Noble de la Lauzière acquiert l'hôtel pour 7 000 livres. Antoine de Noble de la Lauzière, son épouse Marie‑Marthe Bernard et leur fils Jean‑Baptiste‑François (1718‑1806), futur premier consul d'Arles et des Baux, y résident jusqu'au XIXe siècle et donnent leur nom à l'édifice. L'hôtel passe ensuite aux familles Mourier et Tournatory, et des appartements ainsi que des magasins y sont aménagés. En 2024, les bâtiments ont été rachetés en vue de projets de valorisation de leur histoire et de leur patrimoine.

Parmi les documents et éléments associés à l'hôtel figurent la représentation d'Arles en 1633 sur la Grande carte des côtes de la Provence de Jacques Maretz, les armoiries de la famille Varadier de Saint‑Andiol qui se trouvaient autrefois sculptées sur la façade, et la façade telle qu'elle est attribuée au XVIIIe siècle. L'hôtel se situe au 42, rue de la République, anciennement rue Royale, alors réputée pour le grand nombre de résidences bourgeoises et aristocratiques, et il croise la rue du Président‑Wilson. Vu du ciel, le bâtiment présente une forme globalement rectangulaire, avec au cœur une petite cour en L.

Des notices et ressources sont consultables sur Mérimée, sur Arles Patrimoine et sur Wikimedia Commons, et la lecture peut être complétée par des études sur l'architecture baroque et l'armorial des familles de Provence.

Liens externes