Hôtel de Loubatières à Pézenas dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Loubatières à Pézenas

  • 33 Cours Jean-Jaurès
  • 34120 Pézenas
Hôtel de Loubatières à Pézenas
Hôtel de Loubatières à Pézenas
Hôtel de Loubatières à Pézenas
Crédit photo : Meria Geoian - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
12 mars 1664
Contrat de construction
1709
Changement de propriétaire
1774
Vente de l'hôtel
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Hôtel de Loubatières (ou de Latude) (cad. BN 109) : inscription par arrêté du 9 juillet 1992

Personnages clés

Jean de Morcairol Sieur de Loubatières, commanditaire de la construction de l'hôtel.
Mathieu Siau Maître-maçon responsable de l'édification de l'hôtel.
François de Chamberlain Receveur des tailles, propriétaire de l'hôtel au début du XVIIIe siècle.
Antoine Darles de Chamberlain Conseiller du roi, propriétaire de l'hôtel après François de Chamberlain.
Guillaume Darles de Chamberlain Ingénieur en chef des villes et de la citadelle de Montpellier, propriétaire de l'hôtel en 1769.
Louis-Antoine d'Alichoux de Sénégra Héritier de Guillaume Darles de Chamberlain, vendeur de l'hôtel en 1774.
Antoine de Dupin Ancien lieutenant-colonel des grenadiers de France, acquéreur de l'hôtel en 1774.
Jacques-François Reboul Négociant, propriétaire de l'hôtel en 1777.

Origine et histoire de l'Hôtel de Loubatières

L'hôtel de Loubatières (ou de Latude) se trouvait en dehors du périmètre de l'ancienne enceinte, situation exceptionnelle dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Il est implanté sur une grande parcelle traversante, avec un large couloir caladé d'accès depuis la rue qui débouche sur une cour intérieure carrée. Un corps principal parallèle à la rue et un bâtiment arrière ouvrant sur une seconde cour correspondent à l'emplacement du jardin. Les quatre niveaux sont desservis par un grand escalier monumental tournant, à volées droites, autour d'un vide central rectangulaire équipé de repos et de paliers à chaque étage. La construction associe arcs en plein cintre et arcs rampants soutenus par de minces piliers carrés. La porte sur rue présente deux consoles ornées de masques grimaçants, caractéristiques du baroque dit « auriculaire », courant en France sous Henri IV et Louis III. Cet hôtel, le seul situé en bordure sud de l'ancienne promenade du Quay, est aussi le seul dont la date de construction est parfaitement connue. Le 12 mars 1664, Jean de Morcairol, sieur de Loubatières, conclut un contrat de prix-fait avec le maître-maçon Mathieu Siau pour l'édification de sa demeure sur l'emplacement de deux maisons récemment acquises. Les travaux ne seront toutefois pas achevés et, au début du XVIIIe siècle, après un achat en 1709 à Gabriel de Morcairol, le bâtiment appartient à François de Chamberlain, receveur des tailles au diocèse de Lodève, puis à Antoine Darles de Chamberlain, conseiller du roi ; il se compose alors d'une maison achevée et d'une autre partiellement inachevée. Par arrêt de la Cour des Aides, l'hôtel est transféré en 1769 à Guillaume Darles de Chamberlain, ingénieur en chef des villes et de la citadelle de Montpellier, poursuivi pour malversations. Il revient en 1774 à son héritier direct, Louis-Antoine d'Alichoux de Sénégra, qui le vend l'année suivante à Antoine de Dupin, ancien lieutenant-colonel des grenadiers de France. En 1777, le négociant Jacques-François Reboul en fait l'acquisition ; au XIXe siècle, la demeure entre par alliance dans les biens des familles l'Epine et Fabre de Latude.

Liens externes