Hôtel de Luppé dans les Bouches-du-Rhône

Hôtel de Luppé

  • 13200 Arles
Hôtel de Luppé
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Crédit photo : Finoskov - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XXe siècle

Patrimoine classé

Les parties suivantes de l'ensemble formé par l'hôtel de Luppé et ses dépendances, en totalité, telles que délimitées sur le plan annexé à l'arrêté : l'hôtel particulier, y compris ses décors peints de la salle à manger, sa chapelle, sa cour intérieure, son portail et sa clôture rue Diderot, son portail et l'emmarchement d'accès rond-point des arènes, situé 4 rue Diderot et 24 bis rond-point des Arènes, le jardin d'agrément, y compris son portail d'entrée impasse des Arènes, l'atelier situé rue des Arènes, l'atelier de Gaston de Luppé et les différents étages de sa dépendance situés 5 rue de la Bastille (cad. AE 95, 475, 486, 488, 489, 490, 491, 492, 493, 494) : inscription par arrêté du 30 juillet 2019

Origine et histoire

L’Hôtel de Luppé, également appelé Palais de Luppé, est un hôtel particulier situé au n°26 du Rond-Point des Arènes à Arles. Édifié au XVIIe siècle et attesté sous le nom d’hôtel de Romieu, il passa successivement entre les mains des familles Romieu, Cornillon de Lédenon, du général de Miollis et du vicomte de Bouillé. Transformé ultérieurement en usine de torréfaction de chicorée, puis laissé vacant, l’immeuble est acquis au début du XXe siècle par le sculpteur Gaston de Luppé (1872-1939), qui réunit progressivement les bâtiments donnant sur la rue de la Bastille pour y établir son atelier. Il confie sa restauration à Jean-Amédée Gibert, prix de Rome de peinture en 1898, qui réalise là sa première œuvre en tant qu’architecte. Gibert dessine les plans entre 1908 et 1912 ; les travaux commencent l’année suivante et s’achèvent en 1927. L’intervention de Luppé et Gibert donne au bâtiment son caractère néo-florentin et traduit leur goût pour l’académisme italien, visible notamment dans l’ajout d’une loggia sommitale dont le fronton porte la devise du vicomte, "Deo duce ferro comte". À l’est, la partie donnant sur l’amphithéâtre a été reconstruite dans ce même esprit néo-florentin. À l’intérieur, Gibert conçoit un décor peint en trompe-l’œil inspiré de la Renaissance italienne ; ce décor est connu par des dessins préparatoires et quelques photographies conservés au musée Grobet-Labadié à Marseille, qui possède aussi des dessins d’aménagement de l’hôtel. Il installe un oratoire en marbre antique abritant une sculpture de la bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé, apparentée aux Caumont La Force. Les différentes cours intérieures sont traitées dans un style pompéien et aménagées en jardins en terrasses. Pour les entrées sur la rue Diderot et sur les Arènes, Gibert dessine de magnifiques grilles de ferronnerie réalisées par Cyrille Rougier ; les dessins en sont conservés au musée Grobet-Labadié. Les battants portent les armes de la famille de Luppé — d’azur à trois bandes d’or — à gauche, et celles de la famille Caumont La Force — d’azur à trois léopards d’or — à droite, ainsi que la devise des Luppé, "E lupis Vasconiae". Le bâtiment appartient toujours aux descendants de Gaston de Luppé et a été occupé pendant vingt et un ans par la Fondation Vincent van Gogh.

Liens externes