Origine et histoire
La fenêtre « Post Tenebras Lux » est un vestige de la Renaissance situé aux Baux-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle se trouve en vis-à-vis de l'Hôtel de Manville, devenu mairie des Baux-de-Provence en 1960, à l'angle de la grand-rue, de la rue Neuve et de la rue du Château. Unique vestige d'une demeure dite « logis de Brisson-Peyre », du nom du bourgeois qui l'acheta, cette fenêtre provient d'une maison édifiée au troisième quart du XVIe siècle par Claude de Manville, fils de Claude de Manville, capitaine-viguier des Baux, et constituait une dépendance de l'Hôtel de Manville. La demeure a probablement servi de temple protestant, hypothèse étayée par la devise calviniste gravée au-dessus de la fenêtre : « Post Tenebras Lux ». Au XVIe siècle, de nombreuses communautés réformées existaient en Provence, notamment à Arles, aux Baux, à Tarascon et à Saint-Rémy-de-Provence; les Manville eux-mêmes étaient protestants de longue date, et la présence importante de protestants aux Baux s'explique par la tolérance du Baron des Baux. La fenêtre est classée au titre des monuments historiques depuis le 25 juillet 1905. D'un point de vue stylistique, il s'agit d'une remarquable fenêtre à meneaux relevant du premier style de la Renaissance française en Provence. Elle se compose d'un meneau, d'une traverse et d'un encadrement moulurés, et est entourée d'un décor sculpté inspiré de l'Antique. Les montants sont formés de pilastres cannelés surmontés de chapiteaux plats ornés d'oves, eux-mêmes couronnés par un entablement à l'antique composé d'une architrave, d'une frise et d'une corniche. La frise porte l'inscription « Post Tenebras Lux 1571 ». Les principales sources documentaires sont les portails consacrés à l'histoire de l'art, à la Provence, aux Bouches-du-Rhône, aux monuments historiques français et aux Alpilles.
