Hôtel de Nayrac à Castres dans le Tarn

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Nayrac à Castres

  • 12 Rue Frédéric Thomas
  • 81100 Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Hôtel de Nayrac à Castres
Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades sur la cour d'honneur et sur rue ; le mur et le portail sur rue ainsi que les toitures : classement par arrêté du 17 septembre 1937

Origine et histoire de l'Hôtel de Nayrac

L'hôtel de Nayrac est un édifice de style Renaissance bâti sur le plan classique des hôtels particuliers du milieu du XVIe siècle, mais daté du début du XVIIe siècle et construit à partir de 1635. Il se compose de trois ailes de même importance qui encadrent une cour d'honneur carrée, le quatrième côté, sur rue, étant fermé par un mur percé d'un portail monumental en plein cintre surmonté d'un oculus. Les façades sur cour présentent la même ordonnance : un rez-de-chaussée éclairé par trois fenêtres à meneaux et croisillons, des pilastres, des corniches et des frontons ; l'étage noble est également percé de fenêtres à meneaux et croisillons. L'aile droite comporte dans son axe une porte monumentale ornée de doubles pilastres, d'une corniche, d'un fronton coupé et d'un cartouche sculpté, qui donne accès aux intérieurs. Les allèges, murs et remplissages sont en brique apparente avec joints « à ruban », tandis que l'ensemble associe pierre blanche et brique foraine de terre cuite, combinaison rare dans une ville de pierre. Un niveau plus bas couronne l'édifice, percé d'une unique fenêtre à meneau central sans croisillon. Aux angles du fond de la cour s'élèvent des tourelles en quart de cercle montant sur trompes depuis le plancher du premier étage, et une tour belvédère surmonte la toiture de l'aile droite, rappelant les traditions de la Renaissance italienne. Sur la rue, la face de l'aile droite est enrichie d'une logette rectangulaire en encorbellement au-dessus du plancher du premier étage, et l'aile nord conserve deux arcades qui témoignent de l'activité commerciale du commanditaire. Le portail sur rue est flanqué de doubles pilastres à bossages et couronné d'une corniche à frise et d'un fronton coupé ; le motif central de ce décor n'en subsiste que l'amorce. L'hôtel, construit pour la famille Oulès, riche maison de drapiers, occupa un terrain issu de la destruction de trois anciennes maisons en 1620 ; son nom provient de la famille de Nayrac qui le posséda au siècle suivant. Appelé initialement Hôtel Oulès, il fut acheté le 27 août 1643 par Jean de Thomas de Labarthe, Premier consul de Castres en 1656, puis acquis en 1753 par Monsieur de Nayrac pour 18 000 livres auprès de Pierre de Thomas de Labarthe, petit-fils de Jean. Classé monument historique depuis le 17 septembre 1937, l'édifice s'inscrit dans le contexte de la reconstruction de Castres après les guerres de Religion, période marquée par la création d'un tribunal de la chambre de l'édit et l'édification de demeures destinées aux magistrats et aux commerçants aisés. Les détails architecturaux — oculus, arcades, tourelles, supports sculptés, divers frontons géométriques et la porte d'entrée aux armoiries — illustrent son caractère et son évolution vers un dépouillement annonçant le style Louis XIII.

Liens externes