Hôtel de Nervau à Périgueux en Dordogne

Hôtel de Nervau

  • 24000 Périgueux
Hôtel de Nervau
Hôtel de Nervau
Hôtel de Nervau
Hôtel de Nervau
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

L'escalier intérieur (cad. D 91) : inscription par arrêté du 28 septembre 1970

Origine et histoire

L'hôtel de Nervaux, anciennement appelé hôtel de Méredieu, est un hôtel particulier de Périgueux (Dordogne) situé 14 rue du Plantier, à l'angle de la rue des Dépêches, dans le secteur sauvegardé du centre-ville sur la rive droite de l'Isle, à une centaine de mètres au nord-est de la cathédrale Saint-Front. La partie la plus ancienne conserve des caves voûtées attribuées aux XIIe–XIIIe siècles et, à l'est, un arc brisé du XIVe siècle au-dessus d'un portail. Au XVe–XVIe siècle, un logis reconstruit à la Renaissance par la famille de Mèredieu a été implanté sur ces vestiges ; il semble avoir été acquis à la Renaissance par Jean de Mèredieu et Jeanne de Simon. Au XVIIIe siècle, ce logis Renaissance a été englobé dans un édifice plus vaste dont la façade principale a été portée directement sur la rue du Plantier en absorbant la petite cour qui précédaient autrefois l'entrée, ce qui a entraîné l'aménagement d'un long couloir pour rejoindre l'escalier. Après la Révolution, la maison passa aux familles de Malet de Lafarge puis de Nervaux, d'où son nom actuel, avant d'être acquise en 1968 par la famille Ribadeau-Dumas ; l'escalier intérieur de la Renaissance a été inscrit au titre des monuments historiques le 28 septembre 1970. Sur la face sud, subsiste la trace de la construction du XIVe siècle sous la forme d'une large porte en tiers-point à grands claveaux ; la façade sur jardin présente une légère avancée et une petite tourelle polygonale tronquée à l'angle sud-est. L'élément le plus remarquable est l'escalier Renaissance dont le plafond à caissons du palier du premier étage, divisé en trois caissons principaux subdivisés en plusieurs compartiments, porte des sculptures en bas-relief : Adam et Ève, Ève prenant la pomme, l'Annonciation, la salamandre de François Ier, deux rosaces ainsi que les portraits du maître des lieux et de son épouse, Jean de Mèredieu et Jeanne de Simon. L'ensemble constitue un témoignage des différentes phases de construction et des décors Renaissance conservés au cœur de Périgueux ; le bâtiment reste une propriété privée.

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