Hôtel de Peyrat à Pézenas dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Peyrat à Pézenas

  • 3 Rue Montmorency
  • 34120 Pézenas
Hôtel de Peyrat à Pézenas
Hôtel de Peyrat à Pézenas
Hôtel de Peyrat à Pézenas
Hôtel de Peyrat à Pézenas
Hôtel de Peyrat à Pézenas
Hôtel de Peyrat à Pézenas
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

Moyen Age, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Tour et ancien hôtel (cad. BK 1159 à 1162) : inscription par arrêté du 12 septembre 1994

Origine et histoire de l'Hôtel de Peyrat

L'ancien hôtel de Peyrat est un hôtel du XVIIe siècle, remanié au XVIIIe siècle et jadis adossé à la courtine de la fortification médiévale. La tour médiévale qui subsiste est le seul vestige de cette enceinte. Dans sa partie médiane elle conserve une salle voûtée d'ogives dont les culots sont sculptés de têtes humaines et une grande baie orientée à l'est. Surnommée "tour des prisons", elle contient des cachots dans les sous-sols. La tour a été restaurée une première fois vers 1600 lors de la reprise des fortifications et a ensuite été surélevée au XVIIIe siècle. Au début du XVIIe siècle la demeure a été remaniée pour créer une habitation organisée sur plusieurs niveaux de sous-sols et dotée d'un rez-de-chaussée élevé. Par ce rez-de-chaussée la maison ouvrait à l'ouest sur l'intérieur de la vieille ville, sur une cour fermée par un porche à galerie et des échauguettes. Un grand escalier était implanté sur le côté, dans un étroit triangle, et le vestibule desservait des pièces à l'est, en partie voûtées sur croisée d'arêtes et en partie plafonnées. Au XVIIIe siècle les ouvertures et les distributions furent réorientées vers l'extérieur de la ville, le rez-de-chaussée se trouvant en dénivelé sur l'actuelle place des États. Des décors peints subsistent, notamment sur les plafonds du niveau intermédiaire, ainsi que des traces de peintures murales et une grande cheminée en bois doré portant des graffiti également signalés dans les cachots. L'imposante demeure est le fruit d'un long remembrement parcellaire entrepris dès la seconde moitié du XVIe siècle, à partir d'un noyau primitif. Ce noyau était constitué par une maison achetée en 1556 à Jean Robert, à qui la tour de Peyrat avait été cédée en 1538 par la communauté. Antoine Peyrat engagea ensuite une campagne d'acquisitions d'immeubles sans parvenir à une réunification immédiate. En 1633 la maison revient, à la suite d'un accord familial, à Jean de Peyrat, conseiller du roi et secrétaire ordinaire de la chambre, futur contrôleur général des gabelles en Languedoc, qui structure et aménage la demeure actuelle en l'agrandissant d'un tiers par rapport au bâtiment initial. L'immeuble, agrandi une nouvelle fois, est morcelé dès la première moitié du XVIIIe siècle ; Pierre Sales, avocat, en achète la plus grande partie en 1752 et serait devenu en 1775 acquéreur de la totalité. De nouvelles divisions ont lieu en 1779, avec un achat partiel par le prince de Conti Louis‑François‑Joseph de Bourbon, puis en 1780 avec l'achat de Paul Canonge. Depuis cette période, de très nombreux remaniements ont défiguré la composition voulue par Jean de Peyrat vers 1635-1640.

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