Hôtel de Pins et hôtel Antonin à Toulouse en Haute-Garonne

Hôtel de Pins et hôtel Antonin

  • 31000 Toulouse
Hôtel de Pins et hôtel Antonin
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Hôtel de Pins et hôtel Antonin
Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Galerie sur cour (cad. 815AB 197, 198) : inscription par arrêté du 10 juillet 1995

Origine et histoire

L'hôtel de Pins, situé au 46 rue du Languedoc à Toulouse, est une demeure Renaissance construite à partir de 1528. Commandé par le prélat et humaniste Jean de Pins, il comprenait deux corps de logis en équerre reliés par des galeries superposées. L'édifice fut l'un des premiers de Toulouse à mettre en œuvre l'ordre ionique, attesté dès 1528-1530. Jean de Pins mourut en 1537 ; ses héritiers vendirent la maison en 1542 à Jean de Nolet, qui fit lancer des travaux de restauration et d'agrandissement. Un bail à besogne du 20 juillet 1542 passé avec Nicolas Bachelier prévit la construction d'une boutique voûtée en arcades sur cave et d'un passage d'entrée sur la rue des Chapeliers. En 1545 un nouveau bail confié au même architecte concernait la réalisation de gargouilles et de fenêtres. Les propriétaires se succédèrent ensuite jusqu'à Cassaigneaux de Saint-Félix, dont les biens furent saisis à la Révolution lorsqu'il dut émigrer. Le bâtiment abrita la poste aux lettres de 1795 à 1804, puis, vers 1843, la recette générale qui occupa les lieux jusqu'en 1873. Les époux Antonin achetèrent l'hôtel le 30 juillet 1870 et sollicitèrent en 1873 le réalignement d'une façade ; Alexandre Laffon dressa des plans datés du 14 juin 1873. Le percement et l'élargissement de la rue du Languedoc entre 1899 et 1906 entraînèrent la destruction d'une partie de l'hôtel et l'expropriation de terrains lors du prolongement, en 1899, de la rue Alsace-Lorraine. Sur l'emplacement de l'ancien hôtel, les époux Antonin firent construire un nouvel hôtel particulier en 1903, œuvre de l'architecte Joseph Thillet, qui conserva toutefois une double galerie de l'ancien bâtiment. Thillet fit remonter et fusionner dans la cour les galeries de la Renaissance : la galerie du rez-de-chaussée provient des arcades ouest édifiées par Nolet et l'étage regroupe huit arcades de la galerie sud de Jean de Pins. Les médaillons visibles en façade proviennent de la galerie de Jean de Pins ; l'un d'eux porte un écu martelé, et sous les arcades un médaillon porte les armoiries de Jean de Nolet. Après la démolition, huit autres arcades furent réédifiées en 1904 dans la cour de l'hôtel Thomas de Montval, au 22 rue Croix-Baragnon. La galerie sur cour de l'hôtel Antonin est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 10 juillet 1995. De retour d'Italie, Jean de Pins introduisit des arcades et des galeries en rupture avec la tour d'escalier traditionnelle, s'inspirant notamment de l'édition du traité de Vitruve par Cesariano (1521). Les chapiteaux ioniques de l'hôtel sont proches du modèle gravé de Cesariano, tout en présentant des volutes au tracé encore imparfait, antérieurs aux publications de Serlio et du Sagredo français. La décoration célèbre la figure humaine par des portraits en médaillon, encadrés d'une couronne végétale dite « chapeau de triomphe », évoquant monnaies, boucliers antiques et stèles funéraires ; certains de ces portraits sont aujourd'hui en mauvais état. Parmi les éléments sculptés liés à Nicolas Bachelier figurent des médaillons aux visages variés et des mufles de lion servant de gargouilles. Sur la partie moderne de l'hôtel Antonin, des arcades et des médaillons stylisés renvoient aux décors Renaissance préservés dans les galeries.

Liens externes