Origine et histoire de l'Hôtel de préfecture
L'hôtel de préfecture de la Haute-Vienne, situé à Limoges rue Daniel-Lamazière et avenue de la Libération, a été décidé en 1895 et fait l'objet d'un concours en 1897. Le projet de l'architecte parisien Jules Godefroy fut retenu ; les travaux, adjugés en 1903 à l'entreprise Rouveroux, s'achevèrent en 1904. Les décors sculptés extérieurs et intérieurs sont dus au sculpteur Henri Varenne, et la verrière de l'escalier est l'œuvre d'Albert Gsell. La décoration intérieure, exécutée entre 1905 et 1913, rassemble des œuvres représentatives de la peinture décorative de la Troisième République, parmi lesquelles figurent un triptyque de Jean Teilliet et des contributions d'Eugène Alluaud, Albert-Antoine Lambert (allégorie des métiers régionaux), Raphaël Collin, Charles-Auguste Mengin, Noël Bouton (figures de la Liberté, de l'Égalité, de la Fraternité) et François Thèvenot. Les dessus-de-porte de la chambre d'honneur ont été peints par Charles Manciet et d'autres décors intérieurs sont recensés dans la base Palissy. Le jardin d'origine a été réalisé en 1906 d'après le projet du paysagiste limougeaud Henri Nivet. L'aile nord‑ouest, dite des examens et aujourd'hui occupée par l'hôtel du département, a été édifiée entre 1908 et 1911, et les écuries d'origine, situées au sud‑est, ont été remplacées par des bureaux entre 1932 et 1935. En 1974, un nouveau bâtiment a été construit entre l'ancienne aile des archives départementales et l'aile nord‑ouest, puis une nouvelle entrée au sud a été aménagée en 1996 par l'architecte limougeaud Philippe Campagne. L'édifice a fait l'objet de protections au titre des monuments historiques : façades et toitures (inscription, 15 janvier 1975), décor intérieur comprenant la salle des fêtes, le petit salon, le salon des Maréchaux, la verrière et le bureau du préfet (protection, 1er février 1989), et la salle des délibérations du conseil général (protection, 26 avril 1999). L'hôtel de préfecture abrite le siège de l'administration départementale de la Haute‑Vienne.
