Hôtel de préfecture à Nantes en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hôtel de préfecture

Hôtel de préfecture à Nantes

  • Place Roger-Salengro
  • 44000 Nantes
Hôtel de préfecture à Nantes
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Crédit photo : This photo was taken by Eusebius (Guillaume Piolle - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Préfecture : inscription par arrêté du 26 février 1947

Origine et histoire de l'Hôtel de préfecture

L'hôtel de préfecture de la Loire-Atlantique se situe à Nantes et abrite la préfecture du département. L'édifice, implanté en centre-ville, donne au nord sur le quai Ceineray, le long de l'Erdre, et au sud sur la place Roger-Salengro. L'installation de la chambre des comptes de Bretagne à Nantes fut décidée par Anne de Bretagne en 1492, puis des terrains du couvent des Cordeliers furent acquis sous Louis XII pour accueillir le nouvel édifice dont la construction, commencée sous François Ier, s'acheva sous Henri II. Destiné dès l'origine à abriter la chambre des comptes et les archives de la province, le bâtiment souffrit du poids des documents et passa pour vétuste au XVIIIe siècle, ce qui entraîna des projets de reconstruction. À partir de 1759 Jean-Baptiste Ceineray, alors architecte de la ville, prit en charge la refonte du bâtiment et en réalisa l'essentiel ; il proposa un plan général intégrant une vaste place devant la façade sud, l'entrée principale. Le plan définitif de 1762 reprit l'emplacement initial légèrement en retrait de l'ancien édifice, et, en raison des alluvions de l'Erdre, les fondations furent établies sur pilotis. La construction utilisa des matériaux récupérés lors de la démolition des remparts ; le gros œuvre fut achevé en 1769, mais les travaux furent ralentis par des querelles politiques, des difficultés financières et des polémiques techniques. Un incendie au couvent des Cordeliers en 1774 menaça les archives déposées provisoirement et motiva la reprise des travaux en 1775, tandis que Ceineray, malade, laissa la direction à l'ingénieur Grolleau. Des critiques de conception, notamment sur le grand escalier, furent portées par Hénon en 1778, mais plusieurs architectes et un rapport de Mathurin Crucy disculpèrent finalement Ceineray. Les sculptures furent réalisées par Charles-Guillaume Robinot-Bertrand en 1778 et Sébastien Leysner exécuta des cheminées ; la décoration intérieure fut achevée en 1782 et la chapelle bénie en 1783. La chambre des comptes fut supprimée en septembre 1790 et, en 1800, le bâtiment fut affecté à l'administration départementale comme hôtel de préfecture. Dans les années 1825-1826 l'architecte François-Jean-Baptiste Ogée fit ajouter deux ailes pour loger le préfet, et un jardin clos par une grille fut aménagé devant la façade sud en 1829. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 26 février 1947. Sur le plan architectural, Ceineray s'inspire de l'architecture « royale » de son temps, héritée d'Ange-Jacques Gabriel et de Jacques-François Blondel, et applique les règles du néoclassicisme dans une composition symétrique. Le bâtiment, rectangulaire et très allongé, présente un rez-de-chaussée et un étage, au centre de chaque façade un portique à quatre colonnes ioniques et des frontons ornés des armes : côté sud celles du roi de France, côté nord celles de la Bretagne. Les façades comportent deux rangées de douze fenêtres, des pilastres, des refends et un soubassement voûté destiné à l'origine aux archives, tandis que les combles sont masqués par une balustrade formant toit-terrasse. L'ajout au XIXe siècle d'un jardin clos et de bâtiments latéraux a modifié la perception de l'édifice en atténuant visuellement son soubassement et en contribuant à l'effet d'écrasement du monument, renforcé par son implantation en contrebas de la cathédrale et l'élévation des immeubles environnants. À l'intérieur, le rez-de-chaussée s'organisait autour d'un grand vestibule orné de fleurs de lys, de salles voûtées pour les archives à l'est et de bureaux et appartements à l'ouest ; la communication avec l'étage se fait par un escalier double monumental dont le palier est soutenu par deux colonnes ioniques cannelées. L'étage comporte deux pièces principales : la salle des procureurs, décorée de pilastres et de motifs aux fleurs de lys et d'hermine, et la salle d'audience, majoritairement lambrissée, ainsi que des bureaux, logements et une chapelle. L'œuvre a suscité des appréciations contrastées : Stendhal la jugea sévèrement, tandis que des critiques ultérieurs comme Pierre Lelièvre et Hélène Rousteau-Chambon la considèrent respectivement comme estimable malgré des limites et comme un chef-d'œuvre dans l'œuvre de Ceineray.

Liens externes