Hôtel de Sagey d'Arros à Ornans dans le Doubs

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Sagey d'Arros à Ornans

  • 12 Place Courbet
  • 25290 Ornans
Hôtel de Sagey dArros à Ornans
Hôtel de Sagey dArros à Ornans
Hôtel de Sagey dArros à Ornans
Hôtel de Sagey dArros à Ornans
Hôtel de Sagey dArros à Ornans
Hôtel de Sagey dArros à Ornans
Hôtel de Sagey dArros à Ornans
Hôtel de Sagey dArros à Ornans
Hôtel de Sagey dArros à Ornans
Crédit photo : Remi Mathis - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façade et toiture sur rue et sur cour ; escalier extérieur sur cour ; chambre Nord avec son décor ; cheminée de la cuisine et du salon au premier étage (cad. AE 110) : inscription par arrêté du 5 juillet 1979

Origine et histoire de l'Hôtel de Sagey d'Arros

L’hôtel de Sagey d’Arros est un hôtel particulier situé au 12 place Courbet à Ornans, dans le Doubs. Le bâtiment, construit dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, n’apparaît pas sur le plan de la ville de 1753 ; une plaque de cheminée dans l’ancienne cuisine porte la date de 1774. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 5 septembre 1979. L’édifice a été élevé pour Claude Michel Judith de Sagey et Anne Catherine Marguerite Louise d’Arros ; Claude de Sagey, né à Ornans en septembre 1725, fut officier au régiment d’Enghien et reçu chevalier de l’ordre de Saint-Georges, et Anne d’Arros était issue d’une famille baronnale du Béarn installée à Metz. Le couple eut six enfants, dont plusieurs figures ecclésiastiques et militaires mentionnées dans les archives familiales. La propriété passa ensuite à Jean Hermand François Xavier de Sagey, né le 10 novembre 1755, homme de carrière militaire et honoré de plusieurs distinctions ; il décéda à Ornans le 4 juillet 1831 et avait épousé Véronique Claudine Françoise de Chaffoy. L’illustre lignée masculine des Sagey s’éteignit localement, mais le nom fut relevé en 1869 par décision de Napoléon III au profit d’un descendant TESTE, donnant naissance à la famille TESTE de SAGEY. Après la famille Sagey, la maison appartint successivement aux Marlet — François Philibert Marlet puis ses fils puis Alphonse Marlet —, à la veuve Marlet et à ses héritiers, avant d’être vendue aux enchères en 1878 et d’appartenir, parmi d’autres, aux familles Cordier, Morel, Gallois et à leurs descendants. René Franzi acquit la propriété le 8 janvier 1975 et entreprit d’importants travaux ; le 7 septembre 1976, le docteur et Madame Jean‑Marie Saguet en firent l’acquisition et un cabinet médical occupa le rez-de‑chaussée de novembre 1976 à septembre 2011. Depuis 1976, de nombreuses restaurations ont été réalisées. L’hôtel occupe un terrain entre la rue principale, l’arrière limité par la rue de la Plante et l’emprise de l’ancienne voie ferrée menant à l’hôpital du Grosbois-Lods ; on y voit le viaduc du tracé ferroviaire ancien. L’ensemble bâti remplace de plus petites maisons et se compose de trois corps successifs séparés par deux cours intérieures. Les deux premiers corps sont desservis par un escalier à double volée dont la partie basse est en pierre avec rampe en fer forgé et la partie haute en bois avec balustres peints ; un escalier secondaire en pierre a disparu au fil du temps. Le deuxième et le troisième corps communiquent par un passage couvert et un escalier plus simple. Les façades, rythmées par des travées régulières, présentent des ouvertures cintrées en arc surbaissé et des agrafes décoratives ; le portail, lui aussi cintré, est entouré de pierres moulurées et surmonté d’un fronton de bois à médaillon. Les toitures sont couvertes de petites tuiles plates ; elles ont été restaurées depuis 1981 par tranches, en remployant d’anciennes tuiles locales de la Combe de Punay et des tuiles neuves de Bourgogne, et la quasi-totalité des cheminées extérieures a été conservée. À l’arrière, l’entrée du jardin est fermée par une grille et une porte en fer forgé entre deux colonnes de pierre ; le jardin, clos de murs, est organisé en terrasses sur quatre niveaux desservies par un escalier médian. Un puits alimenté par une résurgence, relié autrefois à la maison par des conduites de plomb, se trouve dans le jardin. Le domaine conserve des traces de son usage viticole ancien : la pierre de pressoir est encore visible dans la cave-cellier et l’écurie du troisième corps conserve une mangeoire, tandis qu’un pigeonnier se situe dans les combles du deuxième corps, son ouverture ayant été obturée lors de la réfection de 1981. Les boiseries intérieures sont principalement de style Louis XV, avec quelques éléments Louis XVI.

Liens externes