Hôtel de Saint-Jory à Toulouse en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Saint-Jory à Toulouse

  • 10 Rue Croix-Baragnon
  • 31000 Toulouse
Hôtel de Saint-Jory à Toulouse
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Hôtel de Saint-Jory à Toulouse 
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Hôtel de Saint-Jory à Toulouse 
Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Les façades et toitures de l'ensemble des bâtiments de l'hôtel d'Andrieu de Montcalvel avec le portail d'entrée et son groupe sculpté en terre cuite, les calades des deux cours et des deux passages couverts ainsi que l'escalier d'honneur avec sa rampe en fer forgé et la cage d'escalier - à l'exception du garage se trouvant au fond de la parcelle 93 -, situés n° 10 rue Croix-Baragnon, sur les parcelles 91 et 93, figurant au cadastre section 819 AB 01 - tels que délimités en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 14 octobre 2015

Origine et histoire de l'Hôtel de Saint-Jory

L'hôtel d'Andrieu de Montcalvel, dit aussi hôtel de Castellane, de Campaigno ou de Saint-Jory, se situe au n°10 de la rue Croix-Baragnon, au cœur du centre historique de Toulouse. Il occupe l'emplacement de l'ancien hôtel de Saint-Jory, remanié au XVIe siècle par Nicolas Bachelier. La vieille demeure a été démolie pour laisser place à l'édifice actuel, élevé entre 1771 et 1779 après l'acquisition de la propriété par François-Joseph d'Andrieu de Montcalvel en 1770. L'hôtel, représentatif du goût néoclassique alors en vogue parmi les élites toulousaines, conserve une façade monumentale sur rue et un portail caractéristique de la fin du XVIIIe siècle. Le portail et la rampe d'escalier portent les ferronneries attribuées au forgeron Bernard Ortet, tandis qu'un grand groupe sculpté en terre cuite surmonte l'entablement. Par alliance, la maison passa à la famille de Castellane ; Joseph-Léonard de Castellane, qui y résida, fit notamment de son grand salon le lieu de fondation de la Société archéologique du Midi de la France en 1831. En 1814 Boniface de Castellane hérita de l'hôtel, le fit agrandir et surélever le corps central, puis aménagea des magasins et des logements en fond de cour qui furent mis en location. La demeure fut vendue en 1847 au comte Jean Patras de Campaigno, qui transforma l'arrière en une seconde cour bordée de nouveaux bâtiments, garages et écuries, et fit redécorer les appartements privés dans un esprit néoclassique. En 1957 l'ensemble devint une copropriété connue sous le nom d'« Hôtel de Saint-Jory ». La protection au titre des monuments historiques s'est progressivement étendue : les balcons et la rampe en fer forgé furent inscrits en 1927, puis, en 2014, la protection a été élargie aux façades et au sol de l'hôtel. L'hôtel a fait l'objet d'une étude approfondie et d'une restauration conduite entre 2020 et 2021 sous le contrôle de la DRAC Occitanie et de l'architecte des monuments historiques Axel Letellier. L'édifice se compose de plusieurs corps de bâtiment organisés autour de deux cours, la cour principale étant pavée de galets et d'élévations sobres de style classique. L'entrée sur rue se signale par un portail encadré de pilastres ioniques jumeaux soutenant un entablement et une corniche à modillons, surmontés d'un groupe en terre cuite représentant deux lions encadrant deux médaillons. Les vantaux en bois sont coiffés d'une ferronnerie de style sévère attribuée au début du XIXe siècle, et le portail est flanqué de petites ailes servant de terrasses pour les appartements du premier étage. Les fenêtres donnant sur la rue sont encadrées de pilastres ioniques et dotées de garde-corps en fer forgé. Un passage couvert permet l'accès à une seconde cour ; le grand escalier intérieur, remarquable, conserve une rampe en fer forgé de style Louis XVI portant encore deux couronnes de marquis au-dessus du vide laissé par deux blasons disparus. Les façades sur cour, dépourvues d'ornementation, soulignent le caractère plutôt austère des élévations intérieures.

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