Hôtel de Than à Caen dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Than à Caen

  • 9-11 Boulevard du Maréchal-Leclerc
  • 14000 Caen
Hôtel de Than à Caen
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Crédit photo : Karldupart - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1er quart XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Hôtel, sauf parties classées (cad. DM 323) : inscription par arrêté du 1er juin 1927 ; Façades et toitures, cours, cour postérieure (ancien jardin) réduite à dix mètres sur le boulevard des Alliés et à six mètres au fond et s'étendant sur toute la longueur de la façade postérieure (cad. DM 323) : classement par arrêté du 7 janvier 1930

Origine et histoire de l'Hôtel de Than

L'ancien hôtel de Than est un hôtel particulier de Caen, construit dans la première partie du XVIe siècle et probablement achevé vers 1527 pour Thomas Morel, seigneur de Secqueville-en-Bessin et de Thaon, sur les bords de l'Odon. Au XIXe siècle, Abel Vautier y constitue un véritable musée, rassemblant porcelaines et faïences, instruments de musique, armes anciennes, antiquités étrusques et égyptiennes, monnaies, médailles, tableaux, sculptures et collections naturalistes et paléontologiques, ouvert aux visiteurs jusqu'à la dispersion de la collection à sa mort en 1863. L'hôtel est ensuite acquis par la famille Colas, qui y installe sa résidence et le siège de ses affaires ; il est mis en vente en 1908. Le 1er juillet 1911, M. et Mme Chandivert ouvrent un restaurant qui rencontre un vif succès. En 1931, les établissements Chandivert et le cinéma Majestic font édifier dans le jardin un bâtiment Art déco comprenant une brasserie et une salle de cinéma ; ce complexe a été détruit en 2025. Les façades, toitures et la cour postérieure sont classées monument historique en 1930 ; le reste de l'hôtel était déjà inscrit depuis 1927. Pendant la bataille de Caen, l'hôtel est incendié : de la partie classée ne subsistent que des murs calcinés, les autres ailes sont très gravement endommagées et les lucarnes sur jardin sont abattues par le génie anglais. Après-guerre, l'édifice est déblayé et étayé en 1946 ; en 1948 Marcel Poutaraud obtient le maintien de l'impasse depuis la rue Saint-Jean et le principe de la restauration de l'aile des cuisines ainsi que de la conservation du mur des anciennes écuries. Charles Dorian est chargé des travaux en 1949 ; l'îlot devient prioritaire en 1950 et une première tranche de travaux est engagée en 1951. Les restaurations se poursuivent progressivement selon les crédits disponibles : une grille sur le boulevard est posée en 1965 et le porche du XVIIIe siècle donnant accès à l'escalier est restauré en 1967. Le restaurant reprend son activité à partir de 1964, puis l'espace devient un magasin avant d'accueillir en 1978 les services d'une compagnie de transport de l'agglomération caennaise ; ces services quittent les lieux en 1998 et l'hôtel abrite désormais un centre de recrutement de la gendarmerie. En 2017, d'importantes restaurations sont menées pour aménager sept appartements et un commerce de luxe, dans le cadre de la requalification du centre-ville ancien de Caen. À l'origine, l'hôtel était organisé autour d'une cour accessible depuis une étroite ruelle partant de la rue Saint-Jean et comprenait quatre corps de bâtiment ; seul subsiste aujourd'hui celui parallèle à la rue Saint-Jean, le plus remarquable. L'édifice se distingue par ses lucarnes d'influence italienne, moins prononcées que celles de l'hôtel d'Escoville ou de l'hôtel de Mondrainville, ce qui l'inscrit dans la première Renaissance où l'on applique des motifs italianisants à une structure gothique française. À l'angle nord figure une petite statuette représentant une femme la jupe relevée ; la tradition y voit un pied-de-nez à l'égard de l'architecte de l'hôtel d'Escoville, interprétation contredite par la chronologie des travaux. Lors des restaurations d'après-guerre, les Monuments historiques se sont surtout consacrés aux murs extérieurs, aux charpentes, aux menuiseries et au gros œuvre : les murs ont été repris par une structure en béton armé et ne sont plus porteurs. Les parties hautes sculptées — lucarnes, pinacles, tourelles — ont été restituées en pierre plus dure que la pierre de Caen d'origine, ce qui crée une différence de teinte assez sensible. En 1951, le principe d'un immeuble à l'angle du boulevard Maréchal-Leclerc et de la rue Saint-Jean est accepté mais l'édifice réalisé ne comporte qu'un étage sur rez-de-chaussée ; en 1957 la décision est prise de ne pas rétablir en pierre les cinq lucarnes de la façade arrière partiellement masquée par la brasserie des années 1930 : seules deux lucarnes proches du boulevard sont restituées à l'identique, les trois autres étant réalisées en bois et ardoises, et la tourelle arrière est diminuée d'un étage.

Liens externes