Hôtel de ville d'Arles dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hôtel de ville

Hôtel de ville d'Arles

  • 2 Rue de l'Hôtel de ville
  • 13200 Arles
Hôtel de ville dArles
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Crédit photo : This Photo was taken by Wolfgang Moroder. Feel fre - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Les façades de l'Hôtel de Ville, du beffroi et de l'annexe renfermant la bibliothèque, et l'ancien prétoire du Palais des Podestats ainsi que la grande voûte, le vestibule, le grand escalier, la grande salle du conseil, et celle des Archives à l'intérieur de l'Hôtel de Ville : classement par arrêté du 20 décembre 1920 ; Les toitures : classement par arrêté du 16 mai 1938 ; La salle couverte d'une voûte de pierre située à l'Ouest du grand vestibule d'entrée : classement par arrêté du 26 mars 1942

Origine et histoire de l'Hôtel de ville

L'hôtel de ville d'Arles, situé sur la place de la République, est un édifice achevé en 1676 dont la plus grande partie est aujourd'hui classée monument historique ; il demeure le siège de la mairie. En 1657, le conseil municipal décida de remplacer la maison commune, datant de la fin du Moyen Âge et située entre l'ancien palais des Podestats et la tour de l'horloge, par un nouvel hôtel de ville ; il fallut cependant près de vingt ans pour mener le projet à son terme. Plusieurs projets furent rejetés avant que celui de Louis-François de Royers de la Valfenière, retenu en 1666, ne soit mis en chantier ; au printemps 1667, alors que la construction atteignait environ quatre mètres, un architecte avignonnais signala de nombreuses malfaçons, aboutissant à un procès perdu par les maçons et à la démolition des travaux exécutés. Cinq années d'hésitations suivirent pendant lesquelles le conseil chercha à améliorer les dessins. En juin 1673, un nouveau marché fut passé sur des plans de l'architecte Jacques Peytret et du sculpteur Dominique Pilleporte, mais Jules Hardouin-Mansart, de passage en ville à la fin du mois, proposa encore des modifications : nouvelles élévations pour les façades, déplacement de l'escalier et, surtout, la possibilité de voûter le vestibule du rez-de-chaussée sans pilier intermédiaire. La construction fut achevée en mars 1676 ; à l'exécution, Peytret s'écarta quelque peu des dessins de Mansart, proches des élévations de Versailles conçues par Louis Le Vau. L'édifice a été classé monument historique par étapes : en 1920 pour les façades, le vestibule, la salle du conseil et le beffroi, en 1938 pour les toitures et en 1942 pour la salle couverte.

Le bâtiment compte trois étages. Au rez-de-chaussée, le vestibule présente une voûte très surbaissée, composée de deux berceaux à angle droit retombant en culs-de-four et raccordés aux parois par des lunettes ; malgré une portée atteignant quinze mètres, la flèche de la voûte reste très faible, offrant un exemple remarquable de stéréotomie française qui réunit surbaissement, jeu d'appareil et nudité de l'intrados. L'escalier d'honneur, encadré par deux lions sculptés par Jean Dedieu, conduit à la salle du conseil ; il était orné dès l'origine de la Vénus d'Arles, une statue gréco-romaine découverte au théâtre antique d'Arles, dont l'original, modifié par Girardon, est aujourd'hui au Louvre et remplacé sur place par une copie. La façade du premier étage comporte un balcon encadré de doubles colonnes ; au deuxième étage, un fronton central arbore un soleil, symbole de Louis XIV, et s'accompagne d'un décor de balustres et de pots-à-feu. La porte d'entrée côté place de la République, le bas-relief aux armes de la ville et l'escalier d'honneur avec la Vénus d'Arles et les deux lions sont parmi les éléments décoratifs et iconographiques les plus signalés.

Liens externes