Hôtel de ville de Beaugency dans le Loiret

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Hôtel de ville

La façade de l'hôtel de ville est sculptée de bas-reliefs, de portraits et d'une salamandre évoquant le règne de François Ier. Un acte notarié du 1er janvier 1526 précise que les procureurs de la ville de Beaugency achetèrent le terrain pour y bâtir l'actuel hôtel de ville. Sur le troisième relief de la frise formant l'allège des baies de l'étage, un écu soutenu par deux béliers est disposé devant une croix archiépiscopale et entouré d'une couronne de houx. Les armoiries, effacées au ciseau pendant la Révolution, conservent encore les traces d'un lambel et d'une traverse en bande en haut à gauche de l'écu ; il s'agit des anciennes armes de Jean d'Orléans-Longueville, archevêque de Toulouse et seigneur de Beaugency. Nommé cardinal le 21 février 1533, il mourut le 24 septembre de la même année, si bien que ces armes sont antérieures à sa nomination. Un acte notarié du 2 mars 1535 confirme que le bâtiment était achevé à cette date. La construction est très vraisemblablement l'œuvre du maître maçon orléanais Pierre Biard. En 1885 la municipalité le jugea délabré et confia sa restauration à l'architecte orléanais René Dussere, qui s'inspira d'un projet de Léon Vaudoyer. Les travaux débutèrent au début de 1892 ; l'extérieur fut achevé en 1895 et l'intérieur en 1898. Une cheminée, des éléments des planchers et la charpente furent refaits. La date 1894 est gravée sur la clé de la croisée droite de l'étage et la date 1895 sur celle de l'ouverture gauche de la baie géminée au-dessus de la porte du rez-de-chaussée. Le décor sculpté de la façade fut adjugé à Margotin, sculpteur à Paris, et réalisé par Jacquet d'Orléans. Les reliefs de la frise et les médaillons n'ont pas été touchés ; au-dessus des croisées, les tourelles et une grande partie du décor ont été restitués, à l'exception de quelques coquilles et modillons. Le petit bâtiment du concierge, à droite de l'édifice primitif, vit sa façade reprise par Dussere ; la date 1895 est gravée sur un culot de la baie inférieure. À la suite de cette annexe se dresse un bâtiment daté de la fin du XVe-début du XVIe siècle, transformé au cours du troisième quart du XVIIIe siècle. Il appartenait à la famille de l'architecte Jacques-Ange Gabriel et fut acheté par la municipalité en 1824 à un certain Etienne Dominique Duhamel. Le bâtiment arrière, où se tient la police municipale, a été acquis par la municipalité en 1791. L'édifice est protégé au titre des monuments historiques.

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