Hôtel de ville de Condé-sur-l'Escaut dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hôtel de ville

Hôtel de ville de Condé-sur-l'Escaut

  • Place Pierre-Delcourt
  • 59163 Condé-sur-l'Escaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Hôtel de ville de Condé-sur-lEscaut
Crédit photo : Codepem - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

L'hôtel de Ville en totalité (cad. AR 314) : inscription par arrêté du 5 février 2007

Origine et histoire de l'Hôtel de ville

À l'origine, l'hôtel de ville occupait le corps central, flanqué de deux maisons particulières qui seront progressivement intégrées aux fonctions municipales aux XIXe et XXe siècles. En 1773, le Magistrat décide la reconstruction sans déplacer l'édifice ; le duc Emmanuel de Croÿ, seigneur et gouverneur influent, oriente le projet, impose le maître d'œuvre et suit attentivement le chantier. Le maître d'œuvre est l'ingénieur Pierre Louis Georges du Buat, choisi par le duc. Le financement, difficile pour la ville, est complété par le duc — en bois et en argent —, par l'intendant de Hainaut Louis Gabriel Taboureau des Réaux et par divers expédients ; l'estimation initiale de 45 000 livres en 1773 aboutit à un règlement de 172 139 livres en 1789. Les travaux, commencés en 1773, sont bien avancés en 1777 et considérés comme achevés en 1785 ; dans le même temps les trois maisons voisines sont reconstruites pour former, visuellement, les ailes du grand édifice. La façade traduit la volonté d'un ensemble urbain homogène : le niveau inférieur est traité avec continuité, le corps central reçoit un ordre colossal tandis que les ailes se montrent plus sobres pour marquer la hiérarchie des fonctions. Le rez-de-chaussée abrite une ancienne halle marchande voûtée en brique, devenue salle des pas perdus, et le corps central comprenait également une salle d'audience qui, aujourd'hui salle des mariages, a conservé son plan et son décor d'origine. L'ouvrage montre l'adoption tardive de certaines formules classiques et quelques maladresses de proportions, témoignant du profil d'un ingénieur plutôt que d'un architecte. Parmi les exécutants figurent le menuisier Louis Dupommereuille, auteur notamment de la porte principale à deux vantaux et tympan sculptés, et le sculpteur Richard Fernet, responsable du décor de la façade et probablement d'une partie de celui de la salle d'audience. Les aménagements intérieurs se prolongent après 1789 et sont repris au début du XIXe siècle sous la direction de l'architecte départemental Deleau : en 1812 sont posés les lambris de la salle du conseil, en 1821 la rampe d'appui de l'escalier principal, et en 1820 est proposée l'installation d'un garde-corps en fer autour de la plate-forme sommitale. À partir de 1826, les châssis à petits bois sont remplacés progressivement par des châssis à grands carreaux. Dans les années 1844-1845, l'architecte départemental Alexandre Grimault fait poser un dallage de marbre dans l'ancienne halle, qui sert depuis de vestibule, et dirige la restauration de la façade entre 1852 et 1857. Son successeur Louis Dutouquet renforce la structure par des ancrages entre 1860 et 1863 et poursuit la restauration des extérieurs de 1878 à 1880. Deux des maisons jouxtant le corps central sont achetées dès 1774 ; la maison de gauche appartient déjà à la commune en 1815, la maison d'angle droite est acquise en 1838 puis louée jusqu'au début du XXe siècle, et la maison intermédiaire relève de la propriété municipale en 1838. Vers 1920, les fonctions municipales occupent l'ensemble du bâtiment et l'absorption des maisons particulières par l'hôtel de ville est achevée.

Liens externes