Hôtel de ville de Dunkerque dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hôtel de ville

Hôtel de ville de Dunkerque

  • Place Charles-Valentin
  • 59140 Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
Crédit photo : Pichasso - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVIIe siècle, 4e quart XIXe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

La porte Jean-Bart, dans la cour intérieure de l'Hôtel de Ville (cad. XM 112) : inscription par arrêté du 6 janvier 1989 - Pour les parties extérieures de l'hôtel de ville : le beffroi, les façades et toitures y compris celles de la cour intérieure, à l'exception des extensions contemporaines ; pour les parties intérieures de l'hôtel de ville : le hall et l'escalier d'honneur (y compris la rampe et la verrière) , le couloir de desserte du premier étage, les salles d'apparat du premier étage (la salle de la rotonde, la salle des mariages, la salle du Conseil, la salle des commissions) avec leur décor (cad. XM 293) : inscription par arrêté du 4 mars 2002

Origine et histoire de l'Hôtel de ville

L'hôtel de ville de Dunkerque se dresse sur l'emplacement de plusieurs bâtiments successifs, le premier ayant été édifié en 1233 sur la place d'armes. Ce premier édifice fut détruit lors du sac de la ville en 1558 par le maréchal de Thermes, puis reconstruit en 1562, orné de vitraux et doté d'une salle d'audience. Un incendie anéantit de nouveau le bâtiment en 1642; il fut rebâti en 1644 et, en 1812, un péristyle néo‑classique à quatre colonnes doriques fut ajouté en façade. Face à l'essor de la cité, cet hôtel de ville fut démoli à partir du 4 août 1896 pour permettre la construction d'un édifice plus vaste confiée à l'architecte Louis‑Marie Cordonnier. La première pierre fut posée le 30 mai 1897 et l'édifice fut inauguré le 17 septembre 1901 en présence du président Émile Loubet et du tsar Nicolas II. Gravement endommagé pendant les deux guerres mondiales, le bâtiment fit l'objet d'une restauration d'après‑guerre menée de 1948 à 1957 par Louis‑Stanislas Cordonnier, qui simplifia certains décors et reconstruit des charpentes en béton. Au cours de ces travaux, les constructions en retour des façades latérales furent démolies et divers artistes — sculpteurs Georges Turck, Edgar Buisine, Auguste Peene, Edgar Boutry, Robert Coin et peintres Robert Chapele, Pierre‑Paul Desrumaux, Turpin Buisine — participèrent à la recomposition décorative. En 1974, l'hôtel fut complété par une aile sud; il demeure le siège de l'administration municipale et accueille les réunions du conseil, les mariages, l'état civil et de nombreuses manifestations, notamment pendant le carnaval de Dunkerque. Le beffroi de l'hôtel de ville a été inscrit en 2005 au patrimoine mondial de l'UNESCO parmi les beffrois de Belgique et de France; la ville possède par ailleurs un second beffroi à l'église Saint‑Éloi, à une centaine de mètres. La porte Jean‑Bart, le beffroi, la façade et les toitures de l'hôtel de ville sont inscrits au titre des monuments historiques. La façade principale comporte six statues de personnalités dunkerquoises, alors qu'originellement huit sculptures ornaient l'édifice; deux d'entre elles ont été détruites pendant les guerres. À l'extrémité gauche se trouve Armand Charles Guilleminot, natif de la ville en 1774, qui servit dans la Grande Armée comme général de brigade puis de division, participa en 1817 à la fixation d'une ligne de démarcation et fut nommé pair de France; il repose depuis mars 1840 au cimetière du Père‑Lachaise. La seconde statue représente Robert de Cassel, présenté comme né en 1278, comte de Flandre ayant réorganisé le magistrat de la ville et créé trois guildes de défense, et dont la fille Yolande hérita de la seigneurie de Dunkerque. Immédiatement à gauche de l'entrée figure Jean‑Marie Joseph Emmery, né le 16 janvier 1754; fils d'un consul de Suède et négociant armateur, il fit carrière dans le commerce maritime, devint colonel de la Garde nationale, fut député à l'assemblée législative en 1791 puis maire de Dunkerque, et mourut en 1825. À droite de l'entrée se trouve Pierre‑Jean Van Stabel, né le 8 novembre 1744, dont la carrière maritime l'amena du service de mousse aux plus hauts rangs de la marine, avec les grades d'enseigne et de capitaine de vaisseau avant d'être promu contre‑amiral après un exploit de convoiement; en 1794 il participa au ravitaillement du pays et mourut à son retour à Dunkerque en 1797. La cinquième statue représente Baudoin III de Flandre, né en 940, qui fit édifier une fortification en bois autour du bourg pour se prémunir contre les pillages et les attaques de pirates, et mourut en 962 à Bergues de la petite vérole. La statue la plus à droite est celle de Michel Jacobsen, né en 1560 et premier corsaire dunkerquois célèbre; servant le roi d'Espagne, il fut réputé pour sa connaissance de la mer du Nord et des bancs de sable, gagna le surnom d'« el zorro del mar » en ramenant les débris de l'Invincible Armada, mourut de fièvre jaune en 1633 et fut inhumé à Séville, laissant une femme et sept enfants dont Agnès Jacobsen, grand‑mère de Jean Bart. Deux sculptures aujourd'hui disparues ornaient autrefois les ailes latérales : Pierre‑Mathieu Faulconnier, né en 1650, fils du grand bailli Peeter Faulconnier, devenu bailli en 1676 puis président de la Chambre de commerce en 1715, auteur de la Description historique de Dunkerque publiée en 1730 et donateur d'une bibliothèque de 4 370 volumes léguée à la ville à sa mort en 1735; et Jean de Reyn, né en 1610 et mort en 1678, peintre portraitiste et religieux, élève d'Antoine van Dyck, actif en Angleterre et auteur de peintures et travaux pour l'entrée de Louis XIV à Dunkerque ainsi que pour les armoiries royales. Ces deux sculptures furent détruites lors des destructions de la Seconde Guerre mondiale. L'histoire architecturale et ornementale de l'hôtel de ville illustre les évolutions successives de la cité et la participation de nombreux artisans et artistes à sa reconstruction.

Liens externes