Origine et histoire de l'Hôtel de ville
Un des plus prestigieux édifices de la Renaissance en Franche-Comté. En 1532 des terrains sont acquis pour construire un nouvel hôtel de ville. Les travaux débutent en 1567 sous la surveillance de l'architecte bisontin Richard Maire, avec pour maître d'œuvre François Moris, maçon. Les ornements en pierre de la façade sont exécutés par Jean Prévost. En 1571, des gargouilles sont réalisées par le sculpteur Pierre Symonin ; elles ont sans doute disparu en 1708 lors d'une restauration de la façade antérieure. En 1572, Jehan de Castille exécute des verrières et, la même année, l'édifice est béni par l'abbé de Corneux. La porte d'entrée porte la date 1568. Au milieu du XVIIIe siècle, des aménagements intérieurs modestes sont réalisés pour accueillir le présidial, avec des devis de Lerondelle en 1742, de Julien Marcel Vassaux en 1752 et de Jean Querret-du-Bois en 1754. En 1837, des travaux importants d'aménagement intérieur et de consolidation sont menés d'après un devis conjoint de l'architecte Christophe Colard et du peintre Charles Couché, qui dessine notamment les boiseries. Le grand escalier, figurant sur les plans de Lerondelle de 1742 comme un escalier tournant à retours sans jour à deux volées, est transformé à cette occasion en escalier tournant à retours avec jour à trois volées. En 1859, Constant Grandgirard sculpte sur la façade antérieure les armes de la ville en remplacement des anciennes armoiries ; un cadran solaire est vraisemblablement exécuté à la même époque. Entre 1858 et 1859, l'hôtel de ville est étendu pour l'installation d'une bibliothèque, incluant au rez-de-chaussée un local pour les pompes. Une fenêtre du premier étage porte le monogramme AR.