Hôtel de ville de Tours en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hôtel de ville

Hôtel de ville de Tours

  • Place de l'Hôtel-de-Ville
  • 37000 Tours
Hôtel de ville de Tours
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Crédit photo : Benjamin Smith - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

limite XIXe siècle XXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures ; l'escalier d'honneur et la grande salle des fêtes : inscription par arrêté du 29 octobre 1975

Origine et histoire de l'Hôtel de ville

L'hôtel de ville de Tours, construit entre 1896 et 1904 par l'architecte tourangeau Victor Laloux, s'élève rue Nationale, en limite du Vieux-Tours. Le bâtiment se compose d'un corps central en avancée flanqué de deux ailes symétriques ; un hall d'entrée accessible par un escalier précède l'escalier d'honneur. Les trois portes centrales sont encadrées par des atlantes qui soutiennent le balcon, tandis que, de part et d'autre de l'horloge, deux cariatides personnifiant le Jour et la Nuit soutiennent un fronton curviligne sculpté d'un masque du Temps et accompagné de deux personnages allongés représentant le Cher et la Loire. L'étage noble est percé d'une grande baie encadrée par deux jeux de colonnes ioniques, surmontée d'un fronton triangulaire orné d'une coquille, d'une gueule de lion d'où partent deux cornes d'abondance surmontées de personnages allégoriques couchés. Le mur nord est décoré de médaillons sculptés, peints de portraits d'auteurs liés à la Touraine par leur naissance ou leur vie.

La façade réunit des œuvres de plusieurs sculpteurs : quatre atlantes de François Sicard, les cariatides de Émile Joseph Nestor Carlier, et les figures du Cher et de la Loire par Jean-Antoine Injalbert ; les ailes accueillent les groupes du Courage et de la Force par Jean-Baptiste Hugues à l'ouest et de l'Éducation et de la Vigilance par Alphonse Cordonnier à l'est, tandis que le reste de la décoration est dû à Henri Varenne, qui a perçu 334 000 francs. L'édifice, volontairement imposant par rapport à la place Jean-Jaurès et au palais de Justice, vise à incarner les vertus républicaines et l'autorité municipale et évoque un aménagement de type parisien. La décoration intérieure et extérieure a représenté un quart du coût total de la construction, soit 596 000 francs sur 2,36 millions.

Sur le plan de la réalisation, l'architecte Henri Racine proposa en juillet 1889 deux projets pour le site de l'ancienne bibliothèque (ancien hôtel Papion), projets refusés. À la fin de 1895, Victor Laloux présenta un premier projet soumis au conseil des bâtiments civils en janvier 1896 ; un second projet fut examiné en mars 1896 et approuvé en mai. Début 1897 Laloux remit son projet en révision, modifiant profondément la façade principale et la silhouette du campanile ; les travaux furent adjudicés en mars 1897. La première pierre fut posée par Félix Faure le 24 mai 1898, la construction du campanile commença en septembre 1899, la couverture fut achevée en 1901 et la réception des travaux intervint en décembre 1903 ; le mur de clôture sur la rue des Minimes fut construit en 1904 et l'inauguration officielle eut lieu en septembre 1904.

La toiture de l'hôtel de ville a servi de modèle pour la restauration de l'hôtel de ville de Montréal après son incendie en 1922 (référence nécessaire). À l'intérieur, le péristyle en pierre du rez-de-chaussée sert d'espace d'exposition, l'escalier monumental abrite un monument aux morts, et au premier étage la salle des fêtes et la salle des mariages sont richement décorées. La salle du conseil municipal est ornée d'un triptyque de Jean-Paul Laurens (1901-1903) consacré à la vie de Jeanne d'Arc, comprenant notamment Jeanne d'Arc accueillant Charles VII à Tours et le bûcher après le supplice. Au XXe siècle, une extension — en fait une nouvelle mairie — fut édifiée derrière la façade historique et devant le lycée Descartes ; elle est reliée au bâtiment par une passerelle.

Liens externes